Le coup d'envoi de ce grand rendez-vous culturel a été donné dimanche soir et se poursuivra jusqu'au 31 juillet. Inscrit sous le thème "Il était une fois le royaume de Koukou...", ce festival fera vibrer les places publiques, les ruelles et les quartiers du village grâce une riche programmation. Le village de Souamaâ, dans la daïra de Mekla, à une trentaine de kilomètres à l'est de Tizi-Ouzou abrite, depuis dimanche soir, la 13e édition du festival "Raconte-arts". Organisé par la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques de Tizi Ouzou, en collaboration avec le comité du village et l'APC de Souamaâ, ce grand rendez-vous communautaire et culturel se poursuivra jusqu'au 31 juillet avec un programme soigneusement concocté par les organisateurs sous la houlette des infatigables animateurs que sont Hassan Metref et l'artiste-peintre algérien Denis Martinez, soit un duo génial qui est le précurseur de ce Festival "Raconte-arts", créé en 2006. Cette 13e édition, placée cette année sous le thème historique "Il était une fois le royaume de Koukou...", va encore faire vibrer les places publiques, les ruelles et les quartiers du village de Souamaâ qui, selon un membre du comité de village, compte quelque 5700 habitants dont 3000 résidents et 2700 émigrés. Le coup d'envoi du festival a été donné dimanche en fin de journée sur la grande place Tahanuts du village par les traditionnelles prises de paroles assurées par les organisateurs, les partenaires et les artistes en présence d'une foule immense et qui grossissait au fur et à mesure de la déclinaison du soleil et de montée de la fraîcheur de cette belle soirée estivale. La foule s'est ensuite ébranlée vers le point d'accueil, au lieu dit "Tajmâat Oufela" situé au milieu du village, pour assister au premier coup de starter qui fut donné, comme à l'accoutumée, par Denis Martinez qui a entamé son projet en invitant, cette fois-ci, une vieille femme du village, Tassadit Ladidou, une centenaire qu'on a fait venir sur un fauteuil roulant pour apposer, à l'aide d'un pinceau imbibé de peinture, le point inaugural du festival sur la paroi d'un mur. C'est à partir de ce repère symbolique que l'artiste peintre bien connu poursuivra son œuvre artistique enrichie de symboles et de couleurs chatoyantes durant toute la semaine que durera le festival. La procession humaine a ensuite entamé une belle balade à travers les ruelles du village où plusieurs lieux historiques ont été visités tels que la place de Tajmâat qui porte le nom de "Sidi Ali Boutaleb" où est installée une "Thablat", un vestige ramené du fameux royaume de Koukou sous l'autorité de l'agellid Ahmed Oulkadi, un roi berbère qui a régné sur un territoire qui s'étend sur toute la région de Haute-Kabylie jusque chez les Ath Yahia. Après le repas offert par les habitants du village, le public a assisté à la projection d'un film documentaire Ahmed Oulkadi, un roi kabyle, réalisé par Djamel Aït Iften, suivi de la projection du film Le clandestin de Benamar Bakhti, alors qu'un riche programme fait de rencontres-débats, de spectacles de rue, de projections de films, de séances dédiées aux contes, aux recueils de poésie, à la musique et au théâtre égayera cette fête jusqu'au 31 juillet. C'est ainsi que l'on retrouvera les habitués du festival comme le Congolais Jorus Mabiala pour ses nuits de contes sous les étoiles, les communications de Mohamed Boukhetouche, les romanciers et artistes comme Arezki Metref, Frédérique Devaux, Marion de Dominicis, Ricardo Nicolai (Italie) et la liste est bien longue et les nombreux visiteurs pourront aussi admirer les expositions d'arts plastiques, de photos et des salons du livre et d'ouvrages d'art. KAMEL NATH OUKACI