Des consultations sur le profil du prochain chef du gouvernement d'union nationale en Tunisie seront lancées en début de semaine prochaine, après le retrait de confiance à l'équipe de Habib Essid. En effet, en vertu d'un décret présidentiel, il continuera à gérer les affaires courantes jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé et prenne ses fonctions. Le nouveau chef du gouvernement, dont le nom sera connu probablement aujourd'hui selon certaines sources, aura trente jours pour former son équipe. Une fois que l'issue du vote a été officiellement connue, le président de l'Assemblée des représentants du peuple tunisien, Mohamed Ennaceur, l'avait notifiée dans un courrier express adressé le soir même à la présidence de la république. Si officiellement aucun nom n'est encore retenu, dans les coulisses les pronostics vont bon train. Les partis politiques sont unanimes quant au profil du futur chef du gouvernement, ils souhaitent une "personnalité qui est semi-politique, semi-technocrate, et un politicien qui peut réaliser le programme du gouvernement d'unité nationale", selon Sofiene Toubel, chef du bloc parlementaire Nidaa Tounes à l'Assemblée. "Qu'il soit de Nidaa Tounes ou qu'il soit indépendant ou d'un autre parti, cela est une question secondaire. Nous ne serons pas contre un chef du gouvernement issu de Nidaa Tounes s'il répond aux qualités nécessaires", a souligné Ali Larayedh, l'un des dirigeants du parti islamiste Ennahda. L'éviction de Habib Essid intervient dans un contexte de crise économique et d'incertitude sécuritaire après les sanglantes attaques terroristes qui ont secoué le pays depuis 2015. Son successeur va hériter de lourds dossiers auxquels il devrait faire face pour "redonner de l'espoir aux Tunisiens". Naima Ait Ahcene