La direction du Mouloudia d'Oran a saisi hier la Ligue de football professionnel pour s'opposer, d'une manière officielle, à la qualification de l'attaquant ivoirien Manucho en tant que joueur du Chabab de Constantine. Pour savoir si leur requête portera ses fruits, les responsables oranais doivent, cependant, attendre jusqu'à la mi-août, et le retour, programmé le 10, du président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, de Rio de Janeiro où il assistera aux Jeux olympiques. Cette démarche administrative du club d'El-Hamri se veut une réponse à la démarche du président délégué de l'USMA, Rebbouh Haddad, qui a, certes, signé la lettre de prêt de Manucho au profit du MCO en date du 30 juin dernier, mais qui a également signé une deuxième lettre de prêt du même Manucho au profit du CSC en date du 27 juillet. Pourtant, Haddad s'était mis d'accord avec le patron mouloudéen Belhadj Mohamed sur un échange Benyahia-Manucho. Le MCO a, ainsi, respecté sa part du marché en transférant son défenseur-buteur (11 réalisations la saison dernière) à l'USMA alors qu'il lui restait pourtant un an de contrat. En contrepartie, le club algérois, auquel l'Ivoirien Manucho appartient jusqu'en 2017, devait en faire de même dans l'autre sens. Dans une démarche individuelle, le dernier nommé s'était, pour rappel, engagé en faveur du CSC alors que sa lettre de prêt était à Oran. Mais voulant assurément gagner la sympathie du dénommé Soussou Boulahbib, le revenant patron du Chabab, Rebbouh Haddad, a signé un deuxième document, contrairement à ce que prévoit la loi. Basant l'essentiel de son argumentaire sur cette thèse, le MCO espère voir le joueur ivoirien être contraint, par la force de loi, à quitter le CSC pour atterrir à Oran où son bon de sortie l'attend depuis plus d'un mois sur le bureau de Baba. Rachid BELARBI