Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Disparition de Nihal : la famille redoute une fin tragique Le commandement de la gendarmerie nationale confirme que le crâne trouvé est celui d'un enfant de 4 à 6 ans
C'est aujourd'hui que le procureur de la République devrait annoncer les résultats du test ADN effectué au laboratoire de la gendarmerie à Chéraga, Alger. La radio locale de Tizi Ouzou, média public, a annoncé, hier, dans ses différents journaux la mort de la petite Nihal. Cependant, même si ce média semble sûr de son information, puisqu'il a poursuivi de la diffuser tout au long de l'après-midi d'hier, rien ne permettait de l'attester officiellement. Les seules sources qui se sont exprimées publiquement sont restées extrêmement prudentes. Ce qui a ajouté à la confusion qui entoure encore le sort de Nihal Si Mohand. Ce qui ajoute aussi à l'angoisse déjà grande des parents et proches de la petite fille. Les recherches, qui ont vu la mobilisation d'équipes renforcées de la gendarmerie, ont été bouclées hier en fin de journée. Une levée de dispositif qui n'a pas manqué d'alimenter les spéculations et les rumeurs. Des rumeurs dont le père de Nihal s'est plaint. En effet, s'adressant, hier, à un média télévisé, Mokrane Si Mohand, le père de la fillette, affirmait que "les médias sont en train d'amplifier cette affaire" et qu'"ils disent des choses fausses qui n'existent pas". Selon sa déclaration, "l'enquête, maintenant, tourne autour du vêtement trouvé et qu'ils soupçonnent d'appartenir à la fille" et que si jamais les services de sécurité trouvaient un corps, logiquement ils appelleraient en premier lieu le papa. Or, il n'en est rien, a-t-il laissé entendre. Pour sa part, l'adjoint du maire d'Aït Toudert, Chabane Mansour, que nous avons contacté, hier, au milieu de l'après-midi, s'est contenté de préciser : "Nous n'avons aucune nouvelle information ! C'est moi qui suis le chargé de communication dans cette affaire et je n'ai rien de plus à déclarer." Toujours dans l'après-midi d'hier, le chef de service communication du commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Tirghini Mohamed, a déclaré, selon un communiqué diffusé en fin de journée par l'agence officielle APS, que les indices récupérés au village Aït Ali sont en cours d'analyse pour pouvoir établir ou pas un lien avec la fillette. "Ces indices, dont un crâne et des cheveux, sont en cours d'analyse et rien ne permet pour le moment de confirmer qu'ils appartiennent à l'enfant disparue", a-t-il affirmé, tout en soutenant que "la Gendarmerie nationale ne peut pas se prononcer sur l'appartenance de ces indices avant les résultats de l'expertise". Pour cause, le même responsable de la communication de la gendarmerie a souligné que "les indices en question sont un crâne appartenant à un enfant dont l'âge peut aller jusqu'à 6 ans, des ossements et quelques cheveux". Et d'ajouter : "Vu qu'il s'agit d'ossements et non de sang et de lambeaux de chair, l'expertise de ces indices prendra un minimum de quatre jours." Les propos de ce responsable de la gendarmerie laissent entendre que les résultats des analyses ne seront pas connus avant jeudi. Un démenti donc à ceux qui ont vite tiré des conclusions sur le sort de la petite Nihal ? Une chose est sûre, pour le moment, ces déclarations, bien qu'un peu tardives, permettent néanmoins d'atténuer un tant soit peu les rumeurs qui ne cessent de s'amplifier depuis la découverte, dimanche, de la robe d'une fillette non loin du village où Nihal a disparu. Le chargé de communication de la gendarmerie n'explique toutefois pas pourquoi le dispositif de recherches a été levé depuis lundi à 18h et que les recherches se sont subitement arrêtées. Samir LESLOUS