Dix-sept membres des forces loyales aux autorités libyennes non reconnues par la communauté internationale ont été tués mardi soir dans un attentat-suicide à Benghazi, dans l'est de la Libye, selon des sources militaires. Un précédent bilan faisait état de morts et une trentaine de blessés. Citant des responsables des services de santé et d'un porte-parole des forces prises pour cible, l'agence Reuters indique que l'attentat-suicide a fait au moins 22 morts et 20 blessés. Selon une autre source militaire, "l'attentat a été perpétré par un kamikaze qui s'est fait exploser à bord d'un camion près d'un rassemblement de nos forces à al-Gawarcha". Le Conseil de la choura des révolutionnaires, une coalition de milices islamistes dont fait partie Ansar Asharia, un groupe proche d'Al-Qaïda, a revendiqué l'attaque sur son compte Twitter. Il a notamment indiqué que l'attentat avait "frappé un rassemblement des forces du ‘vendu' Haftar". Par ailleurs, à Syrte, les forces pro-gouvernementales appuyées par des frappes aériennes américaines, resserraient l'étau autour du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique. Pour rappel, cette ville a été pendant des décennies la ville symbole de la Libye avant de tomber il y a un an aux mains des terroristes. À la faveur d'une offensive d'envergure lancée le 12 mai pour reprendre Syrte, située à 450 km à l'est de la capitale Tripoli, les forces du gouvernement d'union libyen (GNA), soutenu par l'ONU, sont entrées le 9 juin dans la cité et y assiègent depuis les terroristes. Localité stratégique, Syrte est située à mi-chemin entre la capitale Tripoli et Benghazi, et à 180 km de Misrata à l'ouest, d'où sont partis en mai le gros des forces du GNA — composées de différentes milices — pour reprendre le fief de l'EI. 300 km séparent Syrte des rives européennes. Sa proximité avec la zone du "croissant pétrolier" plus à l'est a donné des visées expansionnistes aux éléments de Daech, qui tente de contrôler les terminaux et ports pétroliers. R. I./Agences