Un avis d'appel d'offres sera lancé prochainement par les douanes pour l'acquisition d'équipements en vue de l'installation d'un centre de données, regroupant toutes les informations relatives aux opérations douanières et aux infrastructures au niveau desquelles interviennent les douaniers. C'est ce qu'a fait savoir, hier, Kaddour Bentahar, directeur général des douanes, dans un entretien accordé à l'APS. Cette mesure "engagée récemment", a-t-il expliqué, entre dans le cadre d'"une refonte totale du système d'information des douanes qui remonte à l'année 1995". Un système qui, selon lui, "a rendu beaucoup de services à l'administration douanière", mais qui "est devenu, cependant, obsolète car les technologies ont beaucoup évolué". Sur le plan pratique, Kaddour Bentahar a fait savoir que "des ingénieurs sont à pied d'œuvre depuis quelques mois pour mettre au point une cartographie numérique regroupant toutes les données liées aux procédures douanières effectuées quotidiennement dans les ports humides, ports secs, aéroports et frontières terrestres, avec l'objectif d'identifier les points à améliorer". Et c'est dans ce sens qu'il annonce que "nous avons déjà constaté que nous pouvions supprimer un certain nombre de procédures en raison des pertes de temps qu'elles génèrent". Par ailleurs, le premier responsable des douanes considère que "la modernisation du système informatique, une démarche qui s'inscrit dans le cadre de son programme stratégique 2016-2019, est complémentaire au dispositif de gestion des risques douaniers qui implique la disponibilité d'informations fiables permettant de traiter efficacement les marchandises sensibles". D'où, souligne-t-il, "la nécessité de disposer d'un système d'information aux normes garantissant la traçabilité de cette catégorie de marchandises". Cependant, Kaddour Bentahar évoque le "besoin" de "revoir nos procédures de dédouanement, notamment dans les ports", estimant "nécessaire la mise en place de solutions donnant la possibilité d'effectuer moins d'opérations de contrôle aux frontières tout en assurant leur efficacité". Un objectif, pense-t-il, que "les nouvelles technologies permettent d'atteindre, mais qui implique également d'autres actions dont essentiellement le renforcement du contrôle a posteriori, lequel fait l'objet d'une formation au profit de centaines de douaniers qui obtiendront le statut d'enquêteurs". Enfin, le DG des douanes rappelle que "le programme stratégique 2016-2019 accorde une priorité particulière à la formation du personnel non seulement sur les aspects techniques, mais aussi sur l'éthique". M. M./APS