Lors d'une conférence de presse animée hier au siège du journal Le Jeune Indépendant à Alger, Ali Gherbi, délégué d'El-Kseur, Rabah Boucetta de Boumerdès, Demouche Makhlouf de Bouira, Zahir Benkhellat d'Akbou, auxquels se sont joints des parents des victimes des évènements d'avril 2001 (Printemps noir) et des animateurs du mouvement du Sud, à l'image de Tahri Slimane, ont réitéré leur volonté de “fédérer les énergies pour une perspective politique”. Hostiles à “l'accord du désaccord” —pour reprendre une de leurs expressions— engagé par leurs pairs avec le Chef du gouvernement, ces délégués multiplient depuis quelques semaines des conclaves dans l'objectif de “resserrer les rangs”, de “réconcilier” les diverses tendances du mouvement. C'est ainsi qu'un conclave interwilayas est prévu pour le 3 mars prochain à El-Kseur, dans la wilaya de Béjaïa. Par ailleurs, des meetings et d'autres actions, probablement des marches, sont prévus, notamment pour la journée du 19 mars prochain. “S'il n'arrête pas ce dialogue, le pouvoir verra de quoi nous sommes capables”, ont-ils averti. Un dialogue qui a permis, selon eux, de “démasquer les missionnaires”, lesquels “ont réduit un idéal démocratique au règlement de la facture d'électricité” et veulent servir “de caution à la démarche d'amnistie”. Réfractaires à toute idée de dialogue avec un pouvoir qui “vise à mettre au pas la société”, ces délégués attendent des “actes politiques concrets”. En attendant, ils envisagent d'aller vers une conférence nationale dans laquelle seront associés les partis politiques, les syndicats et les personnalités de la société civile qui partagent les idéaux du mouvement. Une commission qui sera chargée de cette mission sera installée lors du prochain conclave. Refusant l'amnistie générale “tant que la teneur des accords d'Evian n'est pas connue”, et dont le secret sera levé en 2012, les représentants du mouvement des archs soutiennent, à propos de la présence des animateurs du mouvement du Sud, “qu'ils ont les mêmes visions”. Enfin, ils ont révélé que Moula Makhlouf, signataire du dernier accord avec le gouvernement, n'est pas un délégué, mais bel et bien un ex-vice-président de la Cipa. Il avait même, selon eux, participé à une tripartite il y a quelques années. R. N.