La ville d'El-Kseur, qui porte le nom du document référentiel du mouvement citoyen, a renoué, jeudi, avec les grandes marches populaires. En effet, des milliers de citoyens, selon les estimations des organisateurs, ont battu avant-hier le pavé des artères de la ville d'El-Kseur à l'appel du Comité de la société civile (CSC) d'El-Kseur à une marche en guise de soutien à son porte-parole, Ali Gherbi, menacé de liquidation physique par le GSPC. La procession humaine s'est ébranlée avec une demi-heure de retard sur l'horaire prévu de la place de la mairie pour ensuite sillonner les principales artères de la ville. Tout au long de l'itinéraire de la manifestation, à sa tête des délégués récalcitrants au dialogue avec le pouvoir tels que Ali Gherbi, Zahir Benkhallat et Demouche Makhlouf, les marcheurs n'ont pas cessé de scander à pleins poumons des slogans hostiles au pouvoir et au GSPC. Au niveau de la place de la mairie, un meeting a été animé par les délégués du mouvement citoyen de la Kabylie, Ali Gherbi, Zahir Benkhellat et Demouche Makhlouf, qui n'ont pas manqué de tirer à boulets rouges sur le “pouvoir et sa charte pour la réconciliation nationale et la paix”. “De mon retour de la région des Aurès, j'ai été convoqué par la sûreté urbaine d'El-Kseur pour m'informer que mon nom et celui d'un autre délégué figurent sur la liste des personnes à abattre par le GSPC”, réaffirme Ali Gherbi. La sûreté urbaine d'El-Kseur détient cette information, selon l'orateur, du réseau de soutien aux terroristes composé de six personnes dont trois placées sous mandat de dépôt par les éléments de la PJ de la wilaya de Béjaïa à El-Kseur en janvier dernier. Transféré vers Constantine, l'un des terroristes appréhendés a communiqué aux forces de l'armée les noms des personnes menacées de mort dont deux délégués et des éléments des services de sécurité. Tout en refusant la garde rapprochée que lui a proposée le commissaire d'El- Kseur, Ali Gherbi renvoie dos à dos le pouvoir et les terroristes du GSPC en les mettant en garde contre toute atteinte physique à sa personne dont les retombées seraient irréparables. Le porte-parole du CSC d'El- Kseur, qui s'est interrogé sur les tenants et les aboutissants de cette affaire et prend au sérieux ces menaces de mort du GSPC à son encontre, est longuement revenu dans son intervention sur le dialogue pouvoir-quelques délégués du mouvement citoyen. “Nous exigeons un plan spécial de relance économique pour la Kabylie, le départ de la gendarmerie, etc. mais aucune de ces revendications n'a été arrachée par ce dialogue simulacre”, estime Ali Gherbi. Pour preuve, Ali Gherbi cite le transfert du projet de raffinerie du pétrole, prévu dans la commune d'El-Kseur, contre toute attente à la wilaya de Tiaret. Par ailleurs, Ali Gherbi a tenu à apporter son soutien aux journalistes de la presse indépendante dans l'exercice de leur profession et leur dévouement pour une information libre au service du citoyen. L. O.