Le président tchadien Idriss Deby Itno a prêté serment hier pour un cinquième mandat controversé, dans un climat tendu après la mort dimanche d'un manifestant à N'Djamena lors d'une marche d'opposants qui contestaient sa réélection. "Je suis le président de tous les Tchadiens", a déclaré M. Deby, 64 ans, arrivé par la force au pouvoir en 1990, dans son discours d'investiture pour un nouveau mandat de cinq ans devant une quinzaine de chefs d'Etat africains. L'ancien militaire a été officiellement proclamé vainqueur de l'élection du 10 avril dès le 1er tour avec 59,92% des voix. Le chef de file de l'opposition, Saleh Kebzabo, officiellement second du scrutin d'avril avec 12,77% des voix, s'est déclaré "surpris et déçu" par la décision de la France d'envoyer un représentant de haut rang à l'investiture. M. Kebzabo et toute l'opposition demandent en vain à la France et la communauté internationale de reconnaître "la nature dictatoriale" du régime de M. Deby. R. I./Agences