Alors que le monde du sport a les yeux braqués sur Rio et ses Jeux, le sélectionneur national Milovan Rajevac n'a, semble-t-il, (presque) rien trouvé de vraiment intéressant dans l'équipe olympique qui vient de quitter la compétition après un premier tour, il est vrai, malhabilement négocié. À la lecture de "sa" liste des vingt-six éléments convoqués pour le prochain rendez-vous face au Lesotho, le Serbe n'a retenu qu'un seul joueur faisant partie de la troupe à Schürmann, à savoir le défenseur latéral-gauche Houari Ferhani. Pourtant il y avait de la place pour d'autres de ses coéquipiers. Or, Milovan Rajevac a jugé et tranché : aucun (autre) "Olympique" n'a le niveau pour intégrer les A. Pratiquement à l'essai du haut niveau lors du tournoi masculin des JO, les Benguit, Abdellaoui, Kenniche, Benkhemassa mais aussi Demmou, Bounedjah et Bendebka ont échoué aux yeux du patron technique des Verts. Ne pas les retenir dans sa première liste, qui plus est pour jouer un faible Lesotho, est révélateur à plus d'un titre tant le constat est terrible et instructif à la fois. Rappeler des éléments comme Liassine Cadamuro et Mehdi Tahrat, dont le faible niveau n'autorise même pas à penser à une sélection chez la meilleure équipe d'Afrique, sonne ainsi comme une gifle synonyme de réveil et de fin de rêve pour les prometteurs Abdellaoui, Kenniche et Benguit. Ressusciter Cadamuro et Tahrat équivaudrait aussi à enterrer Demmou qui, toujours en retard dans ses interventions, doit désormais apprendre à conjuguer son statut d'international au passé. À ces premiers enseignements tirés de la liste nominative des défenseurs retenus par Rajevac, s'ajoute en parallèle cette sanction faite à la paire Bendebka-Benkhemassa à qui on a préféré un Guedioura perdu dans ses mauvais choix de carrière et un Bentaleb au chômage technique depuis près de dix mois. Pour ce qui a trait à l'avant-garde, le centre-avant Baghdad Bounedjah sait désormais à quoi s'en tenir, lui qui ne fait même pas partie de la liste élargie des vingt-six. Dire alors qu'il a définitivement grillé son joker serait faire un petit pas où il y aurait de la place à une grande enjambée. Et si Bounedjah, boulimique en matière de pétrodollars, plus intéressé par ses statistiques financières que par un challenge sportif européen "à la Slimani ou à la Soudani" à travers lequel il aurait énormément gagné au change, n'est, au mieux, que le septième probable choix de Milovan Rajevac, la défiance du dernier nommé vis-à-vis du "produit local" prend désormais tout son sens... Rachid BELARBI