Les séjours moyens en rade des navires marchands au port d'Alger ont connu une baisse au 1er trimestre 2016 en dépit de l'augmentation du volume de trafic de marchandises, a appris l'APS auprès de l'Entreprise du port d'Alger (Epal). La durée d'attente moyenne globale en rade des navires s'est réduite en passant à 2,01 jours au 1er trimestre 2016 contre 3,32 jours à la même période de l'année précédente. Cette diminution est générée surtout par la réduction du temps d'attente en rade des navires céréaliers (baisse de 10,84 jours par rapport à la même période de 2015) grâce à la mise en exploitation de la voie ferrée n°85. Outre les céréaliers, les autres catégories de navires qui ont enregistré une baisse des séjours en rade sont essentiellement les porte-conteneurs, les cimentiers et les cargos. En revanche, les pétroliers, les butaniers, les bitumiers et les huiliers ont vu leur séjour augmenter. Quant au séjour moyen des navires à quai, il a également diminué en passant à 3,92 jours contre 4,64 jours, sauf pour les huiliers, les bétaillères (transport de bétail), les bitumiers et les butaniers. Le trafic des marchandises débarquées et embarquées au port de la capitale a atteint un volume de 2,94 millions de tonnes (Mt) au 1er trimestre 2016 contre 2,77 Mt à la même période 2015 (+6,2%). Concernant les marchandises débarquées, elles ont représenté 84% du trafic total, en s'établissant à 2,48 Mt (contre 2,34 Mt). Cela s'explique par l'augmentation du volume des produits pétroliers, du trafic roulant et du trafic des conteneurs ainsi que le volume des céréales. Quant aux marchandises embarquées, elles ont totalisé 459 462 tonnes contre 430 245 t, soit une hausse de 6,8% engendrée principalement par l'augmentation du trafic conteneurs vides en retour vers le fournisseur. Par catégorie de produits, le trafic des marchandises montre que les produits agricoles, constitués essentiellement de céréales, ont augmenté de 18,8%, les produits pétroliers de 10,6% et les produits divers (essentiellement des conteneurs) de 4,61%. En revanche, le trafic des produits métallurgiques a connu une baisse de 30,5%, les engrais et les produits chimiques de 38,56% et les matériaux de construction de 52,1% (notamment le ciment) en raison de la limitation des importations imposée par la crise financière que traverse le pays et la priorité accordée au produit local.