Selon M. Tali, 1 130 apiculteurs sont inscrits à la Chambre d'agriculture, 240 parmi eux ont validé leur carte professionnelle par le paiement de leurs cotisations en 2015 et seulement 140 l'ont fait en 2016. Les apiculteurs de la wilaya de Bouira ont été conviés, jeudi dernier, à une rencontre à la Chambre d'agriculture, dont le président, Slimane Tali, qui est également président d'une association d'apiculteurs de la wilaya, a dressé un constat accablant de la situation des apiculteurs, particulièrement au plan organisationnel, en ce sens qu'ils ne sont pas unis. Il reconnaît, textuellement : "J'avoue que mon bureau constitué de 5 personnes, qui sont aussi des apiculteurs, et moi-même avons failli quelque part", a-t-il admis. Et de poursuivre : "Nous avons omis le volet organisation qui devait se manifester par l'organisation de notre filière et aussi le planning des foires qui a été des plus médiocres, contrairement au passé. En tout, nous n'avons pas été à l'écoute de nos apiculteurs." Selon M. Tali, 1 130 apiculteurs sont inscrits à la Chambre d'agriculture, 240 parmi eux ont validé leur carte professionnelle par le paiement de leurs cotisations en 2015, et seulement 140 l'ont fait en 2016. La situation est certainement préoccupante pour ce responsable, qui a tenu à réunir la famille des apiculteurs pour voir s'il y a lieu de limiter les dégâts. En outre, d'autres apiculteurs, las de "l'inaction" de cette association, ont préféré créer d'autres associations qui sauront défendre leurs droits et soutenir leurs demandes pour l'amélioration de leur profession. C'est ainsi que 5 autres associations d'apiculteurs sont nées dans la wilaya de Bouira, 4 dans la daïra de Lakhdaria et une autre dans la daïra de M'chedallah. Le plus grand nombre d'apiculteurs et d'éleveurs d'abeilles sont localisés dans la daïra de Lakhdaria qui représente près de 600 éleveurs. Nous citerons, à titre d'exemple, les communes de Guerrouma avec 211 apiculteurs, Bouderbala 112 et Lakhdaria 172. Nous remarquons, également, que le dysfonctionnement survenu dans la filière en matière de représentation est justifié par le manque de solidarité, autrement, comment expliquer que 1 113 apiculteurs existant dans la wilaya n'arrivent pas à consolider leur profession si ce n'est la défaillance de leurs représentants ? Pourtant, dans le cadre des aides octroyées par le Fonds national de régulation et développement agricole (FNRDA), il s'agit de plus de 150 000 ruches qui ont été distribuées aux bénéficiaires, à la faveur du plan quinquennal 2000/2015, et qui a permis de développer la production du miel dans la wilaya à raison de 6 500 quintaux annuellement et de créer 2 à 3 postes d'emploi par chaque apiculteur qui a bénéficié du soutien de l'Etat. Malgré les divers soutiens assurés par d'autres secteurs que ceux de l'agriculture et des formations gratuites, que le secteur de la formation professionnelle offre aux apiculteurs afin de moderniser leur activité, la filière n'arrive toujours pas à s'organiser. L'assemblée générale prévue pour le 17 septembre prochain pourrait apporter le changement attendu pour redynamiser la filière. Farid Haddouche