Sept familles, originaires de la commune de Haïzer (nord-est de Bouira), observent, depuis hier matin, une grève de la faim devant le siège de la daïra afin de dénoncer leur "exclusion arbitraire" des listes de logements sociaux attribués en janvier dernier. Selon les grévistes, dont trois vieilles femmes, jeudi dernier, il leur a été signifié par les autorités locales que les logements qui leur ont été attribués leur sont retirés. "Comment se fait-il qu'on nous accorde un logement en janvier et qu'on nous le retire en août ?", s'interroge un protestataire. Un de ses compagnons d'infortune ajoutera : "Dans quel Etat digne de ce nom, accorde-t-on un bien à une personne, pour le lui retirer sept mois plus tard ? Je vous le dis, il y a anguille sous roche." Interrogés sur les motivations de ce retrait, nos interlocuteurs, qui présentaient des signes de fatigue et de déshydratation, feront part de leur incompréhension tout en accusant le chef de daïra de Haïzer de les avoir "dupés". Dans le but d'en savoir un peu plus sur le sujet, nous avons tenté de prendre attache avec le chef de daïra, mais ce dernier était absent, c'est du moins ce que nous a signifié un policier en faction devant le siège de la daïra. Hier après-midi, nous apprenions que l'une des femmes grévistes de la faim a eu un léger malaise et a dû être hospitalisée à la polyclinique de la localité. R. B.