La ZET de Hammam Bou-Hadjar continue toujours de susciter les appétits voraces des investisseurs, et ce, malgré tous les avis contraires. Depuis le rejet, en février 2015, du Plan d'aménagement touristique (PAT) de la zone d'expansion touristique de Hammam Bou-Hadjar par les élus lors d'une session extraordinaire de l'APW présenté par l'Agence nationale du développement du tourisme, c'est le statu quo. Le wali de Aïn Témouchent avait annoncé, mercredi dernier, lors du conseil de wilaya consacré à la préparation des saisons (automne et hiver) que 14 projets d'investissement dans le tourisme thermal qui ont eu l'aval des parties concernées sont toujours bloqués. Leur lancement dépendra de la décision qui sera prise par une équipe d'experts qui sera dépêchée par l'Agence nationale des ressources hydriques (ANRH) à partir de cette semaine. Cette équipe devra se prononcer définitivement sur ce dossier qui a fait couler beaucoup d'encre et qui continue de susciter des craintes et autres appréhensions de la part de certains élus, mais aussi de la population sur le devenir de la nappe et ses différentes sources thermales. D'autant plus que l'ANRH s'est déjà prononcée sur cette question en émettant un avis défavorable au même titre que le CRAAG (Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique), qui évoque le risque des forages et de puisage par les éventuels investisseurs, comme l'avait signifié le Dr Belarbi Wassila, présidente de la commission du tourisme, qui s'est basée sur une correspondance datée de 2005 du CRAAG. Cette dernière stipule que la nature de la zone est volcanique et que la nappe d'eau chaude est diffuse et rarement concentrée. À ce titre, elle a revendiqué une étude qui devra être confiée à des spécialistes en la matière sur la nappe de Hammam Bou-Hadjar pour se fixer sur l'impact très redouté sur les venues d'eau froide incontrôlée pouvant engendrer un refroidissement de l'eau chaude dans la mesure où même un périmètre de sécurité comme suggéré par l'ANDT est modifiable, dont fait état le décret paru sur la JO 07-69 du 19 février 2007 relatif aux conditions et modalités d'octroi des concessions d'utilisation et d'exploitation, ‘‘les périmètres de protection peuvent être modifiés si de nouvelles circonstances en font reconnaître la nécessité. Dans le cas de Hammam Bou-Hadjar, toute implantation d'activité commerciale, industrielle ou artisanale est interdite". En effet, le sort des 14 projets d'investissement sera scellé dès l'achèvement de l'étude de l'équipe de l'ANRH qui conditionnera également la décision du ministère des Ressources en eau. Pour ce qui est des autres projets d'investissement touristique, le wali a révélé qu'un dossier sera déposé au milieu de la semaine prochaine par le directeur du tourisme au ministère de tutelle. Lors de ce conseil, le wali a confirmé sans plus de détails l'intention de l'homme d'affaires et investisseur Djillali Mehri de se lancer dans un projet ambitieux portant sur la réalisation d'un village touristique à Madagh 3, une zone côtière qui s'étend sur une superficie de 206 ha située à la limite de la frontière avec la wilaya d'Oran sur le territoire de la wilaya de Aïn Témouchent. M. LARADJ