Reportée vingt-quatre heures auparavant en raison d'un manque pénalisant de quorum, l'assemblée générale élective du club sportif amateur, tenue mardi en fin de journée à la maison de jeunes de la rue Mireauchaux, a plébiscité Tayeb Mehiaoui pour un autre mandat olympique. Avec 58 voix, le dernier nommé a confirmé l'avance prise dans les coulisses sur son rival et unique autre candidat, Benyoucef Boutkhil, qui n'en a récolté que 39. L'autre élection du jour a découlé de l'élection d'un nouveau bureau qui compte en son sein Benmimoun, Kechra, Rouane Serik, Chergui, Tab, Bouziane et Bensenouci. Figure connue de l'AG, le handballeur Nacereddine Bessedjrari a, ainsi, été puni par ses pairs qui n'en veulent plus. Sonné par un tel désaveu, le membre cité pourrait, toutefois, récupérer son siège au sein du comité directeur en remplacement de son ami Tab Sid-Ahmed qui devrait se désister à son profit. Grand vainqueur du début de soirée, Tayeb Mehiaoui a, dans ses premiers mots post-élection, donné l'impression de vouloir prendre encore de l'importance au sein du paysage mouloudéen, tançant avec finesse l'actuel n° 1 du club, Belhadj Mohamed. "Ma première priorité est d'appliquer à la règle les nouveaux règlements régissant la vie des associations. Je veillerai personnellement à ce que tous les membres de l'assemblée générale du Mouloudia d'Oran soient en règle en matière de présence aux travaux et de cotisations annuelles. L'autre priorité est de faire du CSA une sorte d'alter ego de la SSPA qui aura son mot à dire. Le président de la SSPA (ndlr, Belhadj Mohamed dit Baba) agit seul. Nous devons être concertés. Nous devons avoir notre avis, notamment en matière de finances, dans la mesure où nous ignorons tout des transactions monétaires de la société sportive par actions. Une seule personne signe les chèques (ndlr, Baba) alors qu'il doit y avoir au minimum une deuxième signature. Quant à la présidence de cette même SSPA, je l'ai déjà refusée dans un passé relativement récent pour la simple et bonne raison que je n'ai pas changé d'avis à propos de Baba : il a eu une première année de règne pleine de succès puis une deuxième beaucoup moins réussie. Il est d'équité de lui accorder notre confiance pour cette troisième année", soulignera, ainsi, Mehiaoui dans un discours qui a, au moins, le mérité d'être dénué de cette si usuelle langue de bois. Rachid BELARBI