Outre la plus grande usine spécialisée dans la production de la viande hachée et des boulettes qu'elle va réaliser et dont les travaux sont déjà en cours, l'unité algéro-italienne Inalca de Corso(ex-Enafroid) va lancer avant la fin de l'année 2016, une autre unité spécialisée dans le conditionnement des légumes secs qui va produire plus de 5 tonnes par jour. C'est ce qu'a indiqué hier Gianluca Guarischi, gérant de l'entreprise, lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'unité de Corso (Boumerdès). "Les travaux de cette unité ont déjà commencé pour cette usine qui sera la première du genre en Afrique, le tunnel de congélation est déjà lancé et l'usine va produire pus de 16 tonnes par jour, le coût de cet investissement est éstimé à 8,5 millions de dollars", a-t-il ajouté. Outre ces deux projets, Inalca Algérie va bientôt ouvrir ses 25 000 m3 de chambres froides restées fermées depuis plusieurs années. "Sur les 30 000 m3, nous allons utiliser 25 000 m3 pour le stockage des produits, une grande partie sera mise à la disposition des opérateurs et des fellahs qui éprouvent des difficultés à stocker leur production." Une partie de ces magasins sera utilisée par Inalca dans le cadre d'un protocole d'accord visant la mise en place d'une joint-venture entre Inalca et les sociétés de gestion de participation Alviar (société algérienne de viande rouge) et la SGP Proda pour la commercialisation de la viande. "La mise en service de ce projet validé par l'Andi permettra de réduire la facture des importations de la viande", a expliqué le conférencier. Le gérant d'Inalca Algérie s'est dit optimiste pour remettre Inalca sur les rails et lui donner sa valeur réelle. "Il n'est pas normal qu'Inalca soit omniprésente dans les pays européens et pas en Algérie, alors qu'elle dispose de grands moyens pour le faire", a-t-il souligné. Pour leur part, les syndicalistes de l'entreprise présents se disent solidaires avec le nouveau gérant de l'entreprise qui a toujours joint l'acte à la parole. Ils ont saisi l'occasion pour dénoncer "ceux qui sont animés par leur intérêt égoïste et qui veulent achever l'entreprise, et cela, après l'avoir ruinée pendant plus de dix ans en la transformant en une petite épicerie". À noter que l'unité de Corso, qui s'étend sur 30 000 m2, a été cédée en 2007 à Inalca Algérie pour un montant de 400 000 da. La résolution du CPE datant de 2007 prévoyait la création de 109 nouveaux postes de travail et la réalisation d'investissement pour un montant de 340 millions de dinars. Ces engagements n'ont pas été réalisés par les repreneurs de l'avis de toutes les parties concernées, y compris les représentants des travailleurs rencontrés sur place. L'usine, un des fleurons du secteur agroalimentaire, s'est transformée en "une petite épicerie" qui faisait le bonheur de quelques personnes, celles-là mêmes qui refusent aujourd'hui le changement, selon un syndicaliste. M. T.