Non convoqué parmi les dix-huit joueurs concernés par les deux premiers matches de la saison face, respectivement, au Chabab de Belouizdad et à l'Olympique de Médéa, le défenseur central Farid Belabbès s'apprête à vivre une saison difficile en terme de temps de jeu. Passé du statut fort imposant de vice-capitaine de l'équipe professionnelle à un simple rôle de figurant qui n'est même pas retenu parmi les dix-huit convoqués, Belabbès sait désormais à quoi s'en tenir avec Omar Belatoui qui le classe quatrième dans la hiérarchie des arrières centraux dont dispose l'équipe, derrière Sebbah Zine El-Abidine, Delhoum Mourad et Adel Gafaïti. "Même si Sebbah a fait une erreur grossière qui a amené le but de l'égalisation (...), je ne compte pas changer mon onze titulaire. Cette équipe a surtout besoin de temps pour bien huiler ses mécanismes et gagner en confiance et en maturité. Du reste, ne comptez pas sur moi pour faire jouer les sentiments au moment des choix !" avait, pour rappel, souligné le patron technique des Rouge et Blanc d'El-Hamri au cours de sa rencontre avec les médias à l'issue du match victorieux de samedi face à l'OM. Décryptés, les propos d'Omar Belatoui laissent présager un avenir sombre pour nombre d'éléments de l'effectif, en particulier Farid Belabbès qui, s'il était loué pour son abattage, son marquage strict sur l'avant-centre adverse et sa robustesse physique, était notamment raillé pour sa technique en dessous de la moyenne et ses relances approximatives. Sebbah ayant démontré qu'il était redevenu le véritable patron de la défense mouloudéenne, il paraîtrait, en outre, quasi impossible de voir le staff technique mouloudéen se passer des services d'un excellent relanceur comme Delhoum juste pour "faire plaisir" à Belabbès qui doit désormais attendre une cascade de défections doublée d'un concours de circonstances pour espérer refaire son apparition dans le onze. Arrivé au Mouloudia en provenance de l'ASMO en 2006, il n'avait jamais connu cela au MCO. Son "expérience du banc" à la JSK et à l'USMA, où il a passé à chaque fois une saison blanche, devrait, toutefois, l'aider à surmonter cette nouvelle épreuve. Rachid BELARBI