Le prénom Larbi est un prénom très courant dans la nomenclature algérienne. Il provient de l'arabe al-âarabi, en dialectal, lâarbi, "l'arabe", forme raccourcie de Mohammed Al-Âarabi. Les Berbères lui donnent une forme sans l'article, Aârab, avec le ayn, ou alors, comme chez les Touareg, sans le ayn : Arab. En Kabylie, on l'emploie aussi en composition avec Mohand, variante du prénom Mohammed, Mohand-Arab. Parmi les Larbi célèbres, il y a le martyr Larbi Ben Mhidi, né en 1923, dans la région de Aïn M'lila, mort sous la torture en 1957. Il fit d'abord ses études dans son village natal, puis à Batna et, après l'obtention de son certificat d'études, rejoignit sa famille à Biskra où il poursuivit sa scolarité. Après avoir décroché son brevet, il se rendit à Constantine. À 16 ans, il intégra les Scouts Musulmans et s'imprégna dès lors de l'ordre et de la discipline du scoutisme, prélude à son engagement nationaliste. Il adhéra au PPA (Parti du Peuple Algérien). Lors des sanglants événements du 8 mai 1945, il fut arrêté et subit des exactions pendant trois semaines. Comme après 1945 le PPA fut interdit par l'administration coloniale, il adhère au MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques) qui avait repris le combat nationaliste. Celui-ci fut à son tour démantelé, et Larbi Ben M'hidi intégra l'Organisation spéciale. Recherché et condamné à 10 ans de prison par contumace, il dut vivre dans la clandestinité. En avril 1954, il fut du nombre des fondateurs du CRUA (Comité Révolutionnaire d'Unité et d'Action), qui allait aboutir à la création du FLN qui décida du déclenchement de la révolution, le 1er novembre 1954. Il prit en charge la direction de l'Oranie. Il est nommé à la tête de la Zone autonome d'Alger et participa à la Bataille d'Alger. Il est arrêté le 23 février 1957. Il est torturé mais il refusa de parler. Il fut assassiné et le meurtre fut maquillé en suicide. En 2001, le général Aussaresses, qui avait procédé à son exécution, rapporte, dans un livre, qu'il avait ordonné la pendaison, avec l'accord de sa hiérarchie et qu'un juge aurait signé un rapport attestant le "suicide" avant même l'exécution. M. A. Haddadou [email protected]