Larbi Ben M'Hidi Né en 1923 au douar El Kouhani à Ain M'Lila dans le Constantinois, Larbi Ben M'Hidi appartient à une famille de paysans aisés. Il entreprend des études d' art dramatique à Alger. Militant du P.P.A, arrêté après la répression de 1945, il choisit la clandestinité. Commissaire local des S.M.A et cadre de l' O.S à Biskra, vainement recherché par les services de police en 1950, il est condamné par défaut à dix ans de prison pour menées subversives et activité illégale. Nommé chef de daira en Oranie et permanent du M.T.L.D, il est relevé de ses fonctions à la suite d' un contrôle de police à Ain-Temouchent. Membre fondateur du C.R.U.A, il est le premier responsable de la wilaya du F.L.N Oranie qu' il organise efficacement malgré un démarrage difficile.En 1956, il participe au congrès de la Soummam et il est élu au C.E.E avec Krim et Abane dont il partage les points de vue. Il laisse le commandement de la wilaya V à Boussouf et supervise l' action des groupes armés lors de la bataille d' Alger. Arrêté le 23 février 1957 par les paras du colonel Bigeard, torturé, il meurt sans avoir parlé à l' adversaire dont il forcera l' admiration. Dans le premier entretien qu' il a accordé à un journal algérien, le magazine Algérie-Actualité, le général Bigeard, qui a joué un rôle de premier plan dans La Bataille d' Alger, a révélé qu' il avait été contraint, sur ordre de Paris, de livrer vivant aux services spéciaux Larbi Ben M'Hidi. Le général n' a pas caché son scepticisme quand à la version officielle, rendue publique le 6 Mars 1957 selon laquelle Ben M'Hidi s' était suicidé en se pendant dans sa cellule avec des bandes d' étoffé déchirées de sa chemise. Amirouche ait hamouda Ne le 31 octobre 1926 a Tssaft-Ouagemoun, douar des Ait-Ouacif, petite localité du Djurdjura. Amirouche est issu d' une famille modeste son père qui sympathise avec les idées culturelles et politiques des Oulamas, lui donne une éducation en Arabe. Il monte un petit commerce de bijouterie a Relizane. Adhérant du P.P.A-M.T.L.D en 1947, il quitte Relizane pour Alger ou il travaille un temps au siège de l' organisation nationaliste,place de Chartres. Il entre a l' O.S en 1948. Amirouche est arrête et incarcère en 1950 lorsque la répression s' abat sur les militants de l' O.S. Libère en 1952, interdit de séjour a Alger, surveille de près par la police de Relizane, il décide de se rendre en France. Il milite a Paris dans la Kasma du quinzième arrondissement du M.T.L.D. qui, après le 1er novembre 1954, sera l' une des premières a adhérer a la fédération de France lorsque celle-ci sera constituée par Terbouche. Rentre en Algérie en décembre 1954, Amirouche prend contact avec les maquis F.L.N de la région d'Ouacif dont il prend la direction après la mort du responsable Cheikh Amar. Sur proposition de Krim Belkacem, il devient responsable du F.L.N de toute la vallée de la Soummam, de Sidi Aich a Bouira. Amirouche engage, en 1955 dans la vallée de la Soummam, le combat contre les maquis M.N.A de Bellounis qu' il réussit a repousser dans le Sud algérien. Il établit son quartier général a l' est du Djurdjura, dans la région des Bibans et se hisse au rang de principal adjoint de Krim Belkacem. Partageant entièrement la vie de ses djounouds, il fait régner une discipline très stricte car préoccupe par les possibilités d' infiltration et de trahison dans ses rangs. Caressant liée de procéder a une refonte de l' organisation qui redonnerait la primauté a l'intérieur sur l'extérieur, il se met en route le 6 Mars 1959 pour Tunis, avec Si Haoues. Le 28 Mars 1959, entre Djelfa et Bou Saada, au coeur d' un combat qui oppose 40 djounouds a 2500 soldats français, Amirouche est tue avec Si Haoues. Zighoud Youcef Zighoud Youcef naquit le 18 février 1921 dans le village de Smendou dans le Nord Constantinois. Parallèlement à la fréquentation de l'école coranique pour l'apprentissage de la langue arabe et des préceptes de la religion musulmane, il était également scolarisé à l'école primaire française. Il quitta l'école après avoir obtenu le certificat d'études primaires en langue française, vu que les autorités françaises ne permettaient aux enfants d'Algériens de dépasser ce niveau.A l'âge de quatorze ans, il rejoignit les rangs du Parti du Peuple Algérien et fut désigné comme responsable de son village en 1938. En 1948, il présenta sa candidature à la mairie de Smendou sur la liste électorale du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques et réussit à être élu malgré les manigances du colonialisme et de ses sbires. Il adhéra à l'Organisation Spéciale et œuvra à l'implantation des cellules de celle-ci dans sa région. Lorsque l'Organisation fut découverte en 1950, il fut emprisonné avec ses compagnons à la prison de Annaba mais réussit à s'évader et retourna dans son village. Là commencera pour lui l'épreuve de la clandestinité. En 1953, sa conviction s'affirma que l'action armée était l'unique choix. Dans cet objectif, il commença à organiser les militants et les préparer en vue du jour du déclenchement de la Révolution, notamment après la création du Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action (CRUA) Avec le déclenchement de la Révolution, il fut l'un de ses premiers dirigeants sous le commandement du martyr Didouche Mourad aux côtés duquel il participa le 18 janvier 1955 à la bataille d'Oued Boukerker, au cours de laquelle Didouche trouva la mort.Zighoud lui succéda alors à la tête de la zone II (Nord Constantinois ) et poursuivit son combat avec abnégation jusqu'à l'été 1955 au cours duquel il dirigea l'organisation et la préparation des attaques du 20 août 1955 dont il fut le principal artisan à tel point que les attaques qui eurent lieu ce jour-là furent liées à son nom.Parallèlement à son activité militaire, il était connu pour sa compétence politique puisqu'il fut l'un des principaux organisateurs du Congrès de la Soummam du 20 août 1955. A la fin du Congrès, il retourna dans le Nord Constantinois pour poursuivre son combat jusqu'au 23 septembre 1956, lorsqu'il y eut un accrochage avec les troupes de l'ennemi près de Sidi Mezghiche dans la wilaya de Skikda au cours duquel le commandant Zighoud Youcef tomba au champ d'honneur. Hassiba Ben Bouali Hassiba Ben Bouali (1938-1957) était une militante indépendantiste algérienne durant la guerre d'Algérie, participant notamment à la bataille d'Alger. Elle est née le 18 janvier 1938 à El Asnamen en Algérie. En 1947, ses parents s'installent à Alger où elle poursuit ses études entamées à El Asnam. Ses études secondaires se feront au Lycée Pasteur. Elle adhère au scoutisme et ses voyages lui permettront de découvrir la misère du peuple algérien. En 1954, à seulement 16 ans, elle intègre l'Union Générale des Etudiants Musulmans Algériens qui sera le premier pas de son engagement nationaliste, lequel durera jusqu'à sa mort. Elle participe à la bataille d'Alger. Le 8 octobre 1957, elle se trouve dans la Casbah, en compagnie d'Ali la Pointe. La maison est encerclée par les parachutistes français. Devant leur refus de se rendre, les soldats français font sauter la maison.