Les 160 travailleurs exerçant à la minoterie-semoulerie de Boumelik, relevant du groupe Eriad de Sidi Bel-Abbès, et qui demeurent sans salaire depuis quatre mois ont observé, hier matin, un sit-in devant l'entrée principale du siège de la direction générale du groupe. Selon les syndicalistes rencontrés sur les lieux, les revendications des travailleurs, outre la régularisation de leurs arriérés de salaire, tournaient autour de la mise en production de leur unité qui demeure elle aussi à l'arrêt depuis le mois de septembre 2004. À ce sujet, nous apprenons que la raison de l'arrêt de la production au niveau de l'unité est due à la suspension de l'approvisionnement en blé suite à une dette réclamée par la CCLS et ce, depuis plusieurs années. Cette dernière, selon notre source, est estimée à 2,1 milliards de centimes. Ainsi, les travailleurs protestataires en dénonçant la gestion de leur unité déclarent unanimement : “Dans l'immédiat, nous exigeons le redémarrage de l'outil de production ; le cas échéant nous souhaitons une solution honorable à notre situation, à savoir un départ volontaire avec une valorisation de notre volet social. Car nous refusons de vivre une perpétuelle agonie avec des promesses sans la moindre lueur d'espoir.” Quant à la direction générale de la filiale auprès de laquelle nous avons tenté de nous rapprocher pour de plus amples explications sur les revendications des travailleurs, les agents de sécurité nous ont clairement notifié à l'entrée du siège qu'aucun responsable ne pouvait nous recevoir, et ce, au motif que le DG était absent. B. A.