Les 136 travailleurs de la minoterie revendiquent un fonds de compensation. Le syndicat des travailleurs du groupe Eriad SBA, dont relève la filiale Les Moulins d'Oran, vient de brandir la menace d'un sit-in, prévu juste après le mois de carême, devant le siège de la wilaya, apprend-on auprès d'une source syndicale. A travers cette action, le syndicat des travailleurs envisage d'attirer l'attention des responsables concernés sur la situation de déliquescence à laquelle sont confrontés 136 employés des Moulins d'Oran, depuis la cessation d'activité. En effet, constitués de plusieurs minoteries, les Moulins d'Oran, qui étaient installés en plein coeur du faubourg de Medina Djedida, étaient spécialisés dans le traitement des céréales et approvisionnaient toute la région limitrophe de cette denrée vitale. Un incendie a ravagé cette immense infrastructure en 1999, occasionnant des dégâts considérables aux minoteries et aux différents équipements. La wilaya d'Oran a réquisitionné l'infrastructure après le sinistre pour la céder, par la suite, à l'APC, qui a, dernièrement, décidé d'entreprendre la construction d'un parking de plusieurs étages. Une initiative louable pour la récupération de ce site, décidée le 11 juillet 2001 sur instruction du wali d'Oran, mais qui a suscité la réaction des 136 travailleurs qui s'estiment «lésés». Le syndicat des travailleurs revendique, en effet, l'institution d'un fonds de compensation au bénéfice des employés. Ce fonds permettra, selon notre source, d'alléger les charges et les salaires des 136 travailleurs, qui demeurent supportés par le groupe Eriad SBA. A ce sujet, les travailleurs s'interrogent sur le sort réservé aux équipements et autres matériels des minoteries, estimés à près de 12 milliards de centimes. Il convient de rappeler que pour le site qui abritait Les Moulins d'Oran, il avait, dans un premier temps, été question de le céder à la Dgsn pour la construction d'une sûreté urbaine de police, dont le souci est de renforcer la sécurité dans ce faubourg réputé chaud à Oran. Le changement d'affectation du site a été à l'origine de la réaction du syndicat des travailleurs. Ces derniers soulignent que la réalisation d'un parking est synonyme d'un certain profit financier et revendiquent, de ce fait, ladite indemnisation compensatoire au bénéfice des 136 travailleurs.