Les travailleurs du complexe Eriad-Corso ont observé, hier, un sit-in devant le siège du groupe à Alger pour revendiquer le versement de trois mois de salaires. Les travailleurs et leurs représentants ont également mis en avant le devenir de leur filiale qui emploie plus de 600 travailleurs et dont les unités de production sont presque toutes à l'arrêt. Selon les syndicalistes, la filiale se trouve dans une situation de cessation de payement, et les différentes tentatives opérées par le groupe pour la remettre sur les rails n'ont pu être concrétisées sur le terrain, notamment les mesures de processing utilisées dans d'autres filiales et qui ont permis un tant soit peu d'alléger la situation financière de certaines unités de l'Eriad. Les travailleurs se sont interrogés également sur les suites réservées à leurs doléances exprimées déjà lors de leur regroupement organisé à Alger devant le siège du SGP, il y a plus de 20 jours. “Nous attendons toujours la visite du président du SGP qui nous a promis la prise en charge de nos salaires des mois de mais et juin”, indiquent-ils. La délégation des travailleurs protestataires a été reçue par le président général du groupe Eriad d'Alger qui leur a, selon eux, assuré le paiement de 50% du salaire du mois de mai en attendant la régularisation des autres mois. Cette régularisation ne peut avoir lieu qu'avec la vente des véhicules et autres terrains appartenant à l'entreprise, ont indiqué les syndicalistes. Ainsi, l'avenir semble de plus en plus incertain pour les 600 employés qui ne croient plus au redémarrage de leurs unités de production, du moins à court terme. M. T.