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Diplomatie : pleins pouvoirs à Belkhadem
Le chef de l'Etat élargit les prérogatives de son ministre des Affaires étrangères
Publié dans Liberté le 29 - 12 - 2002

Désormais, il est chargé de gérer l'ensemble des dossiers liés aux relations bilatérales
ou multilatérales y compris dans les domaines économique et commercial.
Le chef de l'Etat a signé, fin novembre dernier, une série de décrets présidentiels portant restructuration de l'administration du ministère des Affaires étrangères et redéfinition des rôles de nos représentants diplomatiques à l'extérieur.
À la lumière de cette refonte des textes, les attributions du ministre d'Etat, des différents directeurs centraux, des ambassadeurs, des consuls ainsi que celles des chefs consulaires sont clairement définies, limitant le champ d'action de chacun de ces acteurs.
D'importants pouvoirs sont accordés à Abdelaziz Belkhadem qui chapeaute, selon l'esprit du décret no02-403, l'essentiel, sinon la totalité des activités diplomatiques de l'Algérie à l'étranger couvrant l'ensemble des secteurs. Le président de la République a accordé de larges prérogatives à son ministre, connu pour être un de ses proches amis, au détriment des autres ministres délégués dépendant de son autorité ou de celle du Chef du gouvernement. Il est désormais responsable de la diplomatie, de la communauté algérienne établie à l'étranger, du commerce extérieur, de l'économie, de la coopération et bien d'autres domaines qui passent ainsi sous sa coupe. Hormis les initiatives du chef de l'Etat, aucune action diplomatique ne pourrait se faire sans l'aval du “superministre” des Affaires étrangères. Le décret de novembre dernier a apporté beaucoup de nouveautés par rapport à celui qui était en vigueur et dont la promulgation remonte à 1990. La nouvelle législation prévoit la création de plusieurs structures n'ayant pas eu d'existence juridique et institutionnelle jusque-là et qui auront des tâches bien précises, dont la gestion des dossiers spécifiques. Parmi les directions créées figure celle chargée de la coopération avec l'UE et les institutions européennes, à l'image de l'Otan et l'Osce (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Dans cette configuration, beaucoup d'intérêt est accordé aux relations avec les pays d'Europe comme le montre le nombre de directions et sous-directions en charge de ce volet. L'autre grande innovation est la création, fait inédit, d'une direction des droits de l'Homme, du développement durable et des affaires sociales et culturelles internationales. Il y a aussi une structure dont la mission est la protection des nationaux à l'étranger. Cette restructuration est intervenue à la veille de la réunion des consuls et consuls généraux, qui s'est tenue les 12,13 et 14 décembre dernier à Alger, et avant celle des ambassadeurs prévue pour février prochain. Cette démarche de “refondation de la diplomatie” ne peut être que l'œuvre de Bouteflika qui a été, rappelons-le, ministre des Affaires étrangères pendant une quinzaine d'années. Aussi, il est à supposer que cette restructuration s'inscrit dans le cadre de la réforme de l'Etat, dont le rapport a été élaboré et remis par la “commission Sbih”. Le document de cette dernière a proposé le changement du schéma institutionnel, dont celui ayant trait au fonctionnement des départements ministériels. C'est d'ailleurs ce qui apparaît à la lecture des différentes dispositions contenues dans le décret présidentiel portant réorganisation de l'administration du département dirigé par le désormais puissant Belkhadem. S'agissant des accords et conventions d'ordre commercial, sécuritaire ou autres, il est précisé que “le ministère des Affaires étrangères dirige, au nom de l'Etat algérien, les négociations internationales bilatérales ou multilatérales ainsi que celles menées avec des organisations internationales. Il est habilité à signer tous les accords, conventions, règlements et traités. La direction et la conclusion d'une négociation ou la signature d'un accord peuvent être confiées à une autre autorité par des lettres de pouvoir établies par le ministère des Affaires étrangères”. Cette disposition montre à elle seule le pouvoir de décision indiscutable donné par le Président à son ministre dans la conduite des actions de l'Etat à l'extérieur. En dépit de la création d'un portefeuille ministériel chargé de la communauté algérienne établie à l'étranger, dont le détenteur est placé sous la tutelle du Chef du gouvernement, la mission est confiée à Belkhadem au terme de ce décret présidentiel. L'actuel chef de la diplomatie qui ne voyait pas, selon certaines indiscrétions, d'un bon œil l'avènement d'une telle structure a fini par récupérer la gestion de ce dossier sensible et électoralement porteur. Toutefois, cette concentration des pouvoirs pourrait être le prélude à une prochaine restructuration du gouvernement. En effet, ce projet qui consiste en la fusion de plusieurs ministères pour former de grands départements par secteurs d'activité a été ficelé au niveau de la présidence de la République même si sa mise en œuvre a été maintes fois reportée pour des raisons qu'on ignore. Cette idée est remise au goût du jour ces derniers temps.
M. A.O.


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