Le principal objectif de ces nouvelles directions est de redonner à la diplomatie algérienne son aura, après une éclipse forcée. Du nouveau au ministère des Affaires étrangères. Le département de Mourad Medelci sera complètement restructuré à la faveur du décret présidentiel portant organisation de l'administration centrale du ministère des Affaires étrangères, paru dans le Journal Officiel dans son dernier numéro du 4 juin. De nouvelles directions seront mises en place avec pour objectif principal de redonner à la diplomatie algérienne son aura après une éclipse forcée, et ce, malgré le discours officiel qui persiste à prouver le contraire. Avec ces changements, le département de M.Mourad Medelci ne sera plus une administration bureaucratique mais s'impliquera directement dans les missions diplomatiques. Le premier point à retenir de ce lifting tant attendu, a trait au fait que le premier magistrat du pays qui dirige, selon la Constitution, la diplomatie étrangère, reste convaincu aujourd'hui que ses efforts seront voués à l'échec s'ils ne sont pas inéluctablement soutenus par les principaux relais diplomatiques. Concernant le décret en question, il affiche une volonté de la part de l'Algérie à renforcer la coopération dans le domaine sécuritaire. Dans ce sens, une sous-direction de la sécurité régionale est créée. Elle est chargée de l'analyse et de la gestion des questions ayant trait à la sécurité en Europe et dans l'espace euro-méditérranéen. Du suivi des relations de l'Algérie avec l'Otan. Mais aussi de la coordination et du suivi de nos relations avec l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (Osce). Afin d'assurer une meilleure coordination de l'action politique, il a été décidé de créer une sous-direction de la planification et de la programmation des politiques. Elle aura pour mission l'établissement des propositions d'action concordant avec les objectifs de la diplomatie nationale et de la divulguer au niveau de nos représentations diplomatiques. L'autre nouveauté à mettre en exergue est l'installation, au niveau du ministère des Affaires étrangères, d'un département chargé des compétences à l'étranger, des programmes et des affaires sociales. Ce dernier est chargé de tenir un fichier sur le mouvement associatif algérien et les compétences nationales à l'étranger, de contribuer à la promotion des mécanismes facilitant l'apport des compétences nationales à l'effort de développement national. Ces missions ne s'arrêtent pas à ce stade. Cette entité récupère une partie des prérogatives attribuées au défunt ministère délégué chargé des Relations avec le Parlement. Il procédera notamment, à l'établissement des statistiques relatives à la communauté nationale à l'étranger. Et aussi de participer à toute opération impliquant l'engagement de la communauté nationale établie à l'étranger, «que ce soit pour la participation de celle-ci aux consultations électorales ou pour les manifestations de solidarité». Rappelons que, selon les statistiques officielles, plus de 40.000 cadres algériens vivent en exil. Le volet économique n'est pas en reste. Personne n'ignore qu'en dépit des mesures prises en faveur de la promotion de l'investissement en Algérie, notre pays ne constitue pas une destination de prédilection pour les opérateurs économique étrangers. La situation sécuritaire, les lourdeurs bureaucratiques découragent nos partenaires. Le décret en question permet la mise en place d'une direction des affaires économiques et financières internationales. Son rôle sera axé sur la préparation des négociations commerciales multilatérales, la conduite des négociations des accords d'établissement des zones de libre-échange et du suivi de leur mise en oeuvre Un autre département chargé de la promotion et du soutien aux échanges économiques contribuera, pour sa part, à la mise en oeuvre de la politique de soutien et de promotion des exportations hors hydrocarbures. Il aura également pour charge de fournir les informations et les analyses économiques nécessaires à la pénétration du marché extérieur et de soutenir les entreprises algériennes dans leurs efforts en ce sens. Le texte de loi stipule la mise en place d'un réseau d'informations commerciales et de banques de données et de recueillir, d'analyser et de communiquer des données et informations statistiques du commerce extérieur aux partenaires intéressés. Enfin, sur le plan de la communication institutionnelle, un domaine qui fait tant défaut à l'Algérie, le décret en question renforce les missions et les prérogatives de la direction de la communication.