Empêtré dans une interminable crise interne qui semblait faire de lui une proie facile, le Rapid de Relizane s'est remis sur les rails à quelques jours seulement du derby face au club d'El-Hamri grâce à une intervention salvatrice de son nouveau président, Mohamed... Hamri ! Club interdit de recrutement, recrues non qualifiées, joueurs en grève, débâcle face à l'USMA et démission des responsables : le RCR était au bord du précipice avant d'accueillir un Mouloudia d'Oran qui monte indéniablement en puissance. Un simple souffle des Rouge et Blanc, et le Rapid se serait retrouvé au fond du gouffre. Mais l'intronisation d'un certain Hamri a remis en question la "facilité" du match que le MCO devait livrer sur l'herbe de Zoughari-Tahar. Alors qu'ils devaient affronter une équipe décimée par les anciens grévistes et les éléments recrutés mais non qualifiés, les Oranais risquent fort d'avoir ce samedi en face d'eux l'équipe-type du RCR que l'entraîneur tunisien El-Moez Bouakkaz s'attelle à préparer dans l'urgence. L'entraîneur du MCO, Omar Belatoui, s'attendait même à une démonstration de force de ses protégés, question de préparer dans les meilleures conditions possibles l'autre derby, au stade Ahmed-Zabana, face à l'USM Bel-Abbès de Si Tahar Cherif El-Ouazzani ! Or, l'entrée en scène d'un certain Hamri a rapidement chassé de l'esprit mouloudéen cette "idée de simple balade à Relizane". Face à une équipe qui jouera pour la rédemption devant un public qui croit fermement en cette mission sauvetage, le MCO risque ainsi d'avoir la tâche (beaucoup) plus difficile que prévu. Notamment son entraîneur, l'ambitieux Omar Belatoui, qui a dû se souvenir hier de ce même jour de l'année précédente, lorsqu'il a été démis de ses fonctions par les dirigeants du RCR sur lesquels il aspire désormais légitimement à une douce revanche. D'autant plus qu'avec cette prometteuse et talentueuse équipe du MCO, il aura sous la main les moyens nécessaires pour réussir à imposer sa loi là où on ne lui a pas laissé le temps de concrétiser ses idées. Rachid BELARBI