En cette conjoncture de crise économique, les pouvoirs publics auraient pu engager, pendant la période de l'Aïd-El-Adha, une opération fructueuse, à même de renflouer les caisses de l'Etat de quelques milliards de dinars. Ils auraient tout simplement pu lancer une campagne pour inciter les Algériens, qui ont accompli le rituel du sacrifice, à donner les peaux de moutons, s'ils n'en ont pas besoin, à la municipalité. Les collectivités locales auraient eu toute latitude de récupérer la laine du mouton et s'en servir à de multiples usages. Dans certains pays européens, cette matière sert à l'isolation thermique des constructions. À défaut de l'implication des organismes de l'Etat, il aurait suffi que des investisseurs en tannerie mettent en place une chaîne de récupération de ces peaux de mouton pour économiser sur l'importation du cuir ou le textile. L'exemple des unités de récupération des différents métaux au niveau des décharges publiques est à ce propos édifiant. Par manque de vision prospective, ce sont des milliards de dinars qui ont été jetés dans les poubelles, lundi.