Ils étaient environ 60 jeunes chômeurs à avoir répondu favorablement, hier matin, à l'appel à un sit-in lancé, en fin de semaine dernière, par le Comité national de la défense des droits des chômeurs. Tôt le matin, la grande place jouxtant le tribunal d'Ouargla grouillait de jeunes chômeurs venus pour prendre part à ce sit-in qui s'est déroulé dans le calme et sous l'œil vigilant des services de sécurité présents sur les lieux. Ces jeunes chômeurs ont brandi une banderole sur laquelle on pouvait lire, "l'emploi est notre unique revendication et le combat continue''. Lors de ce sit-in, les chômeurs qui ont pris la parole et réitéré leur engagement à mettre en application les recommandations de la plateforme de la dernière réunion tenue à la grande place de Derbouz, au centre-ville d'Ouargla, à savoir le regain de la protestation afin de briser le mur du silence dressé entre l'administration locale et le partenaire social, refuser tout dialogue avec les partenaires n'ayant pas le statut de pouvoir de décision tels que les élus locaux et les députés, le refus catégorique de la prochaine visite d'une commission déléguée par le Premier ministre qui aura pour mission d'écouter les chômeurs de la région et, enfin, le retour à la protestation de la rue de façon continue jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications. Dans leurs déclarations, sur place, ces chômeurs ont dénoncé certaines tentatives émanant des élus et des députés voulant exploiter le mouvement de protestation des chômeurs à des fins électorales anticipées. Comme ils ont qualifié la délégation de Sellal "de poudre aux yeux", refusant, ainsi, de s'entretenir avec ses membres. Après s'être donné rendez-vous pour l'organisation d'un autre rassemblement aujourd'hui, les protestataires se sont dispersés dans le calme. Ammar Dafeur