La rentrée scolaire ne fut pas de tout repos pour beaucoup d'élèves, notamment à Sétif et Bordj Bou-Arréridj. La rentrée scolaire n'a pas encore eu lieu à l'école primaire Hamouchi-Tahar dans la commune de Maoklane, au nord de Sétif. Des parents d'une centaine d'élèves empêchent leurs enfants de rejoindre l'établissement. Selon des représentants des protestataires, les responsables locaux font la sourde oreille. "L'année passée, on a interpellé les responsables pour entamer les travaux de réhabilitation de l'école qui est dans un état lamentable, cependant rien n'a été fait. Au contraire, les choses ne font qu'empirer. L'entreprise qui a été chargée de construire un mur de clôture a abandonné les travaux à cause des contraintes et des retards dans les procédures administratives et a laissé derrière elle un fossé qui constitue un véritable danger pour nos enfants", nous dira Lahcène, un parent d'élève. Et de renchérir : "Notre école est la première école de la région en matière de résultats scolaires. Elle est toujours la meilleure école de la localité, cependant nos enfants sont scolarisés dans des conditions lamentables. Les élus locaux n'ont rien fait pour améliorer les choses". Outre le "fossé" creusé tout au long de l'établissement pour les fondations de la clôture, l'état des classes qui menacent ruine, des sanitaires, du logement qui fait office de cantine scolaire et de la cour impraticable, laisse à désirer et constitue un danger pour la sécurité et la santé des potaches et de leurs enseignants. "L'année passée, on a observé une semaine de grève. Après avoir reçu des promesses, nous avons décidé d'envoyer nos enfants à l'école. Une année est passée et rien n'a été concrétisé. L'hiver arrive et les travaux pour la réfection de l'étanchéité des classes n'ont pas été entamés .Qui peut accepter que ses enfants étudient dans des conditions pareilles ?", s'interroge un autre parent d'élève qui insiste sur la nécessité d'entamer les travaux dans les brefs délais. Les élèves d'El Colla Bordj Bou-Arréridj) bloquent leur école Les élèves du lycée Chekal Mohamed-Ameziane de la commune d'El Colla, une trentaine de kilomètres au nord de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, ont enclenché, hier, une grève illimitée, et ce, en raison du manque flagrant de moyens dont souffre cet établissement. Ainsi et d'après l'un des parents d'élèves que nous avons contactés par téléphone, les lycéens ont refusé de rejoindre les classes de cours dès 8h. Selon notre interlocuteur, le lycée souffre de plusieurs carences, à commencer par le manque d'enseignants, de direction et d'agent de sécurité. "Alors qu'on s'attendait à une amélioration des conditions de scolarisation des lycéens cette année, nous avons été surpris par une dégradation nette de l'établissement. La majorité des enseignants ont quitté ce dernier et ne sont pas encore remplacés. Pas de directeur, ni de surveillant général depuis", déclare notre interlocuteur, qui nous apprendra dans la foulée que les parents d'élèves de cet établissement observeront demain (aujourd'hui, ndlr) une assemblée générale pour décider des actions à entreprendre : "Nous avons déjà adressé un rapport détaillé à la direction de l'éducation et aux responsables locaux. Pour notre part, nous n'avons qu'à soutenir nos enfants dans leur action". Amar LOUCIF/Chabane BOUARISSA