Ayant parcouru différents établissements scolaires, nous avons constaté que les élèves de plusieurs établissements scolaires n'ont pas eu classe. Pour certains, c'est le manque d'enseignants qui a poussé les chefs d'établissements à mettre les élèves dehors et reporter la rentrée à une date ultérieure. En effet, suite au départ massif d'enseignants de l'éducation à la retraite, la direction de l'éducation de la wilaya de Bordj Bou Arreridj n'a pas estimé ses besoins réels et elle n'a même pas organisé un concours de recrutement, lancé récemment par la tutelle. Selon un enseignant qui part à la retraite, «le besoin d'enseignants pour les trois cycles dépasse de loin le nombre d'enseignants qui devront êtres recrutés prochainement.» L'état d'autres établissements scolaires à travers plusieurs communes de la wilaya de Bordj Bou Arreridj est jugé catastrophique : dégradation des structures, absence d'équipements, insécurité, manque de personnel et d'encadrement pédagogique. Parmi les établissements qui n'ont pas fait de rentrée de classes est l'école primaire Moussa Ziri, dans la commune de Bendaoud, à 70 km à l'ouest de Bordj Bou Arréridj, les parents ont empêché leurs enfants à rejoindre les bancs de l'école. «Elle est dangereuse pour nos enfants», disent les parents qui demandent l'ouverture des trois nouvelles salles achevées et la fermeture des anciennes. Durant ces deux dernières années, les responsables du secteur de l'éducation ont, à maintes reprises, assuré que de bonnes conditions seront offertes aux milliers d'élèves de la région. Mais sur le terrain, la réalité est tout autre. D'ailleurs, cela justifie à juste titre les dernières places qu'occupe la wilaya de Bordj Bou Arreridj quant aux résultats scolaires obtenus ces dernières années.