Lors d'un point de presse hier à Genève, un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, William Spindler, a indiqué que plus de 300 000 migrants et réfugiés ont traversé la Méditerranée pour se rendre en Europe en 2016, année qui sera la plus meurtrière si le nombre de personnes décédant dans des naufrages se maintient au rythme actuel. "Le nombre de réfugiés et migrants ayant atteint les côtes européennes a dépassé la barre des 300 000 aujourd'hui », a-t-il affirmé. Il ajoute: "Avec ce taux, 2016 sera l'année la plus meurtrière pour la mer Méditerranée". Le HCR souligne que ce chiffre est certes nettement inférieur aux arrivées enregistrées durant les neuf premiers mois de 2015 (520 000), mais il reste supérieur à celles enregistrées sur l'ensemble de l'année 2014 (216 054). Il précise que bien que le nombre de migrants enregistrés cette année soit inférieur au bilan de 2015 (-42%), le nombre de morts n'est que très légèrement inférieur (-15%) à celui de l'an dernier. Ainsi, au total, 3 211 personnes sont mortes ou portées disparues. Presque tous les migrants et réfugiés traversant la Méditerranée tentent de rejoindre la Grèce et l'Italie. Quelque 48% des personnes arrivant en Grèce sont des Syriens, 25% viennent d'Afghanistan, 15% d'Irak, 4% du Pakistan et 3% d'Iran. Ceux qui arrivent en Italie viennent à 20% du Nigeria et à 12% d'Erythrée. Ils sont également 7% à venir de Gambie, 7% de Guinée, 7% du Soudan, 7% de Côte d'Ivoire, selon le HCR. Cette année, les arrivées en Italie se sont poursuivies à un rythme quasi constant (environ 130 000 contre 132 000 l'an dernier). "Toutefois, ceux qui arrivent en Italie sont plus nombreux à y rester, ce qui a fait doubler cette année les demandes d'asile dans le pays", a précisé William Spindler. M. T./Agences