Cette situation perdure depuis des décennies déjà, et la dernière acquisition en véhicules médicalisés date de 2007. La plus vieille structure sanitaire publique de la commune de Mostaganem, à savoir l'EPH Che-Guevara, fonctionne avec les moyens du bord à cause du manque criant de certains équipements hospitaliers nécessaires, à l'image des scanners, IRM, et autres ambulances dont le parc s'est réduit comme une peau de chagrin ces dernière années, au fur et mesure des accidents de la route que subissent ces véhicules médicalisés. Après des décennies d'usure, des ambulances en bout de course finissent en ferraille, parquées au fond de l'hôpital à l'abri des regards des patients et autres curieux. Cette situation perdure depuis des décennies déjà, et la dernière acquisition en véhicules médicalisés date de 2007. À ce propos, beaucoup d'encre a coulé à longueur de colonnes des journaux nationaux et locaux soulevant cette problématique de manque d'ambulances et la dégradation des véhicules existants due à l'usure et leur surexploitation sans qu'une solution soit apportée à cet épineux problème afin d'améliorer les conditions de prise en charge du transport des malades. Lors de notre récent passage à l'hôpital Che-Guevara, nous avons remarqué un certains nombre d'ambulances réformées suite à des accidents, dont l'une d'elles a selon un conducteur d'ambulance rencontré sur les lieux "fait des tonneaux sur la route d'Oran avec une patiente à bord qui heureusement pour elle s'en est sortie indemne". Plus loin, la carcasse d'une autre petite ambulance émerge du fond du parking, totalement accidentée et cabossée : celle-là aussi a subi un accident de la route et demeure actuellement abandonnée faute de possibilité de réparation. Un radiologue en pleine activité, a abondé dans ce sens et nous déclara : "Ecoutez, l'hôpital fonctionne avec seulement deux ambulances, c'est aberrant ! . Nous avons reçu des promesses d'acquisition d'ambulances de la part du chef de l'exécutif de la wilaya, mais nous attendons toujours... !" Interrogé par Liberté sur ce sujet, le directeur de l'EPH Che-Guevara, Talbi Mohamed nous a fourni des explications sur la situation, en la résumant en deux points importants, en premier lieu l'externalisation des urgences de l'hôpital qui se trouvent aujourd'hui à Tigditt à plusieurs kilomètres du centre-ville de Mostaganem, et deuxièmement "la non mutualisation'' des moyens disponibles de l'Etat. L'éloignement des urgences est un réel handicap pour l'EPH en question qui reçoit quotidiennement des centaines de patients, et se voit obligé de transférer quelques-uns aux urgences de Tigditt ce qui augmente la charge sur les deux seules ambulances opérationnelles. "Il y a des ambulances appartenant à l'APC mais nous ne savons pas qu'elle est leur utilisation et pourquoi l'hôpital Che-Guevara n'en bénéficie pas", s'interroge le directeur de l'EPH. Il est prévu l'acquisition par la direction de la Santé de wilaya (DSP) de trois ambulances médicalisées prochainement, selon le même responsable, mais le problème demeure dans l'indisponibilité des fournisseurs. M. Salah