C'est désormais officiel, le grand derby algérois, MCA-USMA, prévu le 15 octobre, aura bel et bien à huis clos sur un terrain non encore arrêté. La demande de grâce faite par le premier responsable du Mouloudia d'Alger, Omar Ghrib, à la FAF, afin de lever le huis clos ou de le reporter pour la prochaine réception du MCA, soit après celle de l'USMA, a reçu une fin de non-recevoir de la part du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, dès son retour du Caire où il a participé aux travaux de l'assemblée générale de la CAF. Selon une source digne de foi, Raouraoua n'a même pas daigné répondre par écrit au MCA, informant ses responsables que la demande n'avait aucun socle légal. "À partir du moment où la FAF, par la voix de sa commission de recours, a statué sur le recours du MCA concernant la sanction prise par la commission de discipline de la LFP, d'un match à huis clos suite aux incidents de la rencontre JSK-MCA , à la quelle il faut ajouter les deux matches à huis clos de la saison dernière, il était normal que la FAF ne rouvre aucunement ce dossier. Les décisions de la commission sont sans appel au niveau de la FAF du point de vue réglementaire. Donc, la demande du MCA n'a aucun sens, c'est la preuve d'ailleurs que Ghrib ne connaît pas la réglementation en vigueur", affirme notre source. Et d'ajouter : "En dehors du fait de rappeler donc la loi à Ghrib, la FAF n'a plus rien à voir dans ce dossier." Reste à savoir maintenant si Ghrib n'a pas fait cette demande tout en sachant qu'elle n'avait aucune chance d'aboutir. D'ailleurs, poursuit notre source, "Ghrib a essayé de joindre à maintes reprises Raouraoua pour cette affaire, mais le président de la FAF a refusé catégoriquement d'aborder le sujet". Il faut dire aussi que le contexte ne s'y prête pas du tout, après les déclarations de Ghrib dans la presse, dans lesquelles il a critiqué ouvertement Raouraoua au sujet de la non-qualification du joueur Mansouri (PAC). "Raouraoua nous avait promis de faire quelque chose pour le qualifier au MCA, mais à l'arrivée rien n'y fit, Raouraoua n'a pas tenu son engagement", martèle Ghrib dans la presse. Le lendemain, il est convoqué pour, entre autres, cette phrase et une autre désobligeante contre le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, en commission de discipline. Le sujet est même abordé en bureau fédéral. Suite à un premier report pour absence justifiée, l'audition de Ghrib devant la CD de la LFP est programmée pour demain. Ghrib risque une suspension de 6 mois, indique notre source, d'autant plus qu'il s'agit là d'un récidiviste. D'ailleurs, le règlement des championnats professionnels est clair à ce sujet. Dans son article 122, il est stipulé que "tout dirigeant, entraîneur, joueur et/ou employé de club à titre de salarié ou bénévole qui critique publiquement ou porte atteinte à l'honneur et à la considération de la fédération, de ses Ligues ou à l'un de leurs membres et/ou à un officiel de match (arbitre, commissaire de match, inspecteur des arbitres, chargé de la sécurité...) par quelque moyen que ce soit, est sanctionné conformément aux dispositions prévues par le code disciplinaire en vigueur". Le bureau fédéral avait déploré récemment certaines déclarations intempestives de responsables de club qui s'attaquent aux différentes structures du football national, notamment aux arbitres, sans juste raison. "Dorénavant, les responsables de tels dépassements seront traduits devant les organes juridictionnels", avait menacé la FAF. S. L. Lire le dossier