Le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet, a annoncé dimanche soir la formation d'un gouvernement où quelques membres de l'opposition font leur apparition. Autre fait remarquable : le ministère de la Défense est rattaché au secrétaire général de la Présidence. L'équipe composée de 40 membres se voulait "largement ouverte aux forces vives de la nation" et compte un peu plus de 30% de femmes, a précisé le Premier ministre lors d'un point de presse au palais présidentiel après plusieurs jours de tractations. Très peu d'opposants figurent finalement dans le casting censé "réconcilier" les Gabonais après les violences post-électorales qui ont secoué le pays, alors que le bras de fer continue entre le pouvoir et l'opposant Jean Ping, officiellement arrivé 2e à la présidentielle. Principale figure de l'opposition à intégrer le gouvernement et candidat malheureux à la présidentielle (0,59%), Bruno Ben Moubamba est nommé vice-Premier ministre, ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat social et du Logement. Estelle Ondo, vice-présidente d'un des principaux partis d'opposition, l'Union nationale, devient quant à elle ministre de l'Economie forestière, de la Pêche et de l'Environnement. Dans l'entourage proche du président, le secrétaire général de la présidence, Etienne Massard Kabinda Makaga, conserve son poste tout en récupérant le portefeuille de la Défense nationale, qu'Ali Bongo a occupé pendant 10 ans avant de succéder à son père en 2009. D'autres hommes-clés restent au gouvernement comme le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication Alain-Claude Bilie-By-Nze, reconduit, ou l'ancien ministre de l'Intérieur Pacôme Moubelet Boubeya, nommé aux Affaires étrangères. R. I./Agences