Le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet, a annoncé dimanche dernier la formation d'un gouvernement où quelques membres de l'opposition font leur apparition. Autre fait remarquable : le ministère de la Défense est rattaché au secrétaire général de la Présidence. L'équipe composée de 40 membres se voulait « largement ouverte aux forces vives de la nation » et compte un peu plus de 30% de femmes, a précisé le Premier ministre lors d'un point de presse au palais présidentiel après plusieurs jours de tractations. Principale figure de l'opposition à intégrer le gouvernement et candidat malheureux à la présidentielle (0,59%), Bruno Ben Moubamba est nommé vice-Premier ministre, ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat social et du Logement. Estelle Ondo, vice-présidente d'un des principaux partis d'opposition, l'Union nationale, devient, quant à elle, ministre de l'Economie forestière, de la Pêche et de l'Environnement. Le chef de l'Etat sortant Ali Bongo, 57 ans, a prêté serment mardi pour un deuxième septennat, après la confirmation par la Cour constitutionnelle de sa victoire contestée par son rival Jean Ping, qui refuse « tout dialogue ».