Ce sont 200 éleveurs qui fournissent la matière première à cette unité qui emploie une quarantaine de travailleurs. Afin de renforcer la capacité de production laitière, une nouvelle unité est entrée en production à Sebdou, au sud de la wilaya de Tlemcen. Son apport est de 30 000 litres de lait cru par jour et 4 000 litres de petit-lait. Ce sont 200 éleveurs qui fournissent la matière première à cette unité qui emploie une quarantaine de travailleurs. Les dizaines de laiteries dont certaines à vocation industrielle, implantées à travers la wilaya de Tlemcen ne parviennent pas à répondre à la demande sans cesse croissante, d'autant plus que le sachet de 25 DA n'est plus commercialisé dans toute la région, obligeant les acheteurs à débourser le double pour le litre de lait cru. Lors de la rencontre algéro-française sur la filière lait, organisée par La Maison du lait à Tlemcen, il y a quelques mois, il a été relevé que la production laitière en Algérie est fournie par quatre espèces animales : vaches, chèvres, brebis et chamelles et que l'élevage de type extensif est réparti inégalement à travers le territoire. Il a été indiqué aussi que le capital zootechnique laitier par habitant est très faible, soit 1 vache pour 40 habitants. Les experts ont jugé que l'élevage étant de type extensif, il est réparti inégalement à travers le territoire, c'est un potentiel mal valorisé pour la production laitière qui doit alimenter les zones urbaines, et à ces derniers d'approfondir leurs expertises. C'est une fonction qui n'est assurée que pour un tiers des vaches, car plus de 60% de la production nationale est auto-consommée en zone rurale, et elle concerne la totalité des producteurs de races caprine, ovine et cameline et deux tiers de vaches. Cette production est actuellement difficilement collectée par les laiteries industrielles des zones urbaines, et il n'a pas été accordé suffisamment d'intérêt à l'amélioration de la production laitière des races bovines locales, des caprines, ovines et camelines. Selon ces mêmes professionnels la contrainte principale actuelle de la production laitière est d'abord l'insuffisance en ressources fourragères, que ce soit sous forme de pâturages ou prairies, ou de cultures fourragères en sec ou en irrigué. Les besoins normatifs en équivalent lait pour une population urbaine de 40 millions d'habitants, consommant 90 litres/habitant/an, sont de l'ordre de 3,6 milliards de litres par an, soit 10 millions de litres par jour. Enfin, il a été souligné que l'alimentation rationnelle du cheptel et les hauts rendements laitiers escomptés, ne peuvent être réalisés que si on développe immédiatement sur d'importantes surfaces en irrigué, la culture de la luzerne et du maïs fourrage notamment. Ces superficies sont estimées à 250 000 hectares. B. Abdelmadjid