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Baisse des importations agricoles
Un long chemin reste à faire
Publié dans Liberté le 17 - 04 - 2013

Le colloque organisé par le FCE, autour du thème de la sécurité alimentaire, aura été incontestablement l'occasion de faire le point sur la situation des deux principaux produits de base de l'alimentation de la population, les céréales et le lait.
Les réformes conduites par les pouvoirs publics visant à assurer la sécurité alimentaire du pays ont donné des résultats certains en termes de relance des investissements, d'amélioration de l'offre en produits agricoles et de création d'emplois, cependant les politiques économiques mises en œuvre n'ont pas encore réussi à réaliser concrètement cet objectif. C'est en substance ce qui est ressorti des travaux du colloque sur la sécurité alimentaire organisé, le 8 avril dernier, par le Forum des chefs d'entreprises (FCE). Avec une production de 29 milliards de dollars et des importations de neuf milliards de dollars de produits alimentaires, l'agriculture algérienne comme l'agro-industrie n'a pas dit son dernier mot, selon le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa. Mais le chemin reste long. D'ailleurs, l'état des lieux fait par les différents experts présents à ce colloque confirme le constat. Concernant les blés, l'offre locale est faible. Selon Fouad Chehat, DG de l'INRA, “elle est faite dans de petites exploitations majoritairement et elle occupe bon an, mal an pour les blés tout seul 1,9 million d'hectares. Et il y a toujours le même paquet de wilaya qui sort comme leaders en ma matière". La culture est globalement une culture pluviale, elle dépend des aléas climatiques donc très peu irriguer malgré les efforts et les subventions qui ont été apportés ces dernières années. En 2011/2012, on a irrigué à peu près 6% de la surface cultivée en blé, ce qui est négligeable. Les rendements sont de son point de vue encore faible. “18 q ce n'est pas un rendement même régional. On est encore de mauvais élèves", déplore l'expert. L'autre point soulevé par le DG de l'INRA concerne les superficies qu'on utilise aujourd'hui. Selon lui, “on utilise à peu près 3,3 millions d'hectares pour la culture céréalière. Est-ce que c'est peu ? Est-ce qu'on peut aller plus loin sachant qu'il y a aujourd'hui un potentiel de 5 millions d'hectares ? La jachère, qui a atteint des proportions trop importante dans notre pays, ne sert absolument à rien lorsqu'on a à faire à une agriculture qui peut recourir aux moyens modernes. Notre pays vu la SAU limités dont il dispose devrait tout faire pour faire disparaître la jachère. Pour cela, propose-t-il, “il s'agit de mettre en place des systèmes de cultures plus rationnelles et plus intelligentes. Des systèmes de cultures qui incorporent une sole céréalière à côté d'une sole fourragère à côté d'une sole de légumes secs. Cela devrait être le système de culture dominant. Si on fait ce qu'il faut on pourrait étendre les superficies raisonnablement, intensifier la production avoir des rendements plus élevés. Enchaînant sur la problématique des semences, le conférencier affirme qu'il n'y a pas “suffisamment de recherches orientées vers la mise au point de nouvelles variétés et surtout il n'y a pas d'obtenteurs de semences. Donc on a des difficultés avec une filière semences qui est encore amputée de son amont. En fait on ne dispose que de multiplicateurs de semences qui reproduisent des semences déjà connues. Ce ne sont pas toujours des variétés réellement adaptées à la diversité de nos conditions climatiques". Pour ce qui est du lait, deuxième produit de base principal de l'alimentation de la population, la situation n'est pas plus reluisante que celle du blé. Ce sont pas moins de 46 milliards de dinars qui sont mobilisés annuellement par l'Etat pour stabiliser le prix du sachet de lait, dont une partie de la subvention est consacrée au lait en poudre. Sur les 5 milliards de litres de lait/an consommés par les Algériens, 50% sont importés. Pour Abdelhamid Soukehal, président du CA de Giplait, le capital zootechnique laitier par habitant est très faible (1 vache pour 40 habitants). Dans la présentation qu'il a faite lors du colloque, il a souligné que l'élevage est du type extensif, reparti inégalement à travers le territoire, c'est un potentiel mal valorisé pour la production laitière qui doit alimenter les zones urbaines, fonction qui n'est assurée que par 1/3 des vaches. Selon lui, plus de 60% de la production nationale est auto-consommée en zone rurale, elle concerne la totalité des productions caprines, ovines et camelines, et 2/3 de celle des vaches. Cette production est actuellement difficilement collectable par les laiteries industrielles des zones urbaines. Par ailleurs, Abdelhamid Soukehal relève que 86% des exploitations pratiquent un élevage “familial" avec 2 vaches en moyenne. Seul 0,1% pratiquent un élevage de type “industriel" avec 170 vaches en moyenne. Le nombre moyen de vaches par éleveur reste inférieur à 5, et cela constitue une contrainte de base à la modernisation de l'élevage bovin d'autant plus que 45% des éleveurs n'ont pas d'étables, déplore-t-il. L'autre contrainte principale de la production laitière évoqué par le président du CA de Giplait est l'insuffisance en ressources fourragères que ce soit sous forme de pâturages ou prairies, ou de cultures fourragères en sec ou en irrigué. Selon lui, les superficies fourragères soit environ 785 000 ha, ne couvrent que 9% de la superficie agricole utile qui est de 8 500 000 ha. Plus de la moitié des besoins énergétiques et plus des deux tiers des besoins protéiniques du cheptel sont couverts par des aliments concentrés, qui ne sont plus complémentaires mais principaux.
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