Trois syndicats de l'enseignement secondaire risquent de déclencher une grève dans les lycées du pays. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) et le Snapest l'ont déjà fait savoir après le dépôt d'un préavis de grève de deux fois deux jours, les 17 et 18, puis les 24 et 25 octobre, et un troisième syndicat serait sur le point de le faire. Ainsi, le CLA a, dans un communiqué, indiqué qu'à travers cette décision, il entend signifier le rejet de la décision de la tripartite relative à la révision de l'ordonnance n° 97/13 du 31 mai 1997, modifiée et complétée par la loi n° 83/12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite, d'associer le syndicat à l'élaboration du nouveau code de travail et d'assurer la protection du pouvoir d'achat de tous les travailleurs et des fonctionnaires. La réaction de la tutelle à ce préavis de grève ne s'est pas fait attendre, puisque le CLA a été invité au siège du ministère pour une séance de dialogue, hier, comme le prévoit la loi, a indiqué son SG dans un communiqué. Mais, ce syndicat n'est pas seul dans cette démarche, il est soutenu par le Snapest et le Cnapest qui sont signataires de l'appel des syndicats autonomes. Le premier a déjà fait savoir sa décision à travers un préavis de grève de quatre jours adressé au ministre de l'Education nationale, portant sur les mêmes raisons. Pour sa part, le second syndicat, dont les structures régionales sont en pleine ébullition, a déjà donné un avant-goût de ce que sera la décision devant émaner de la réunion de son conseil national les 8 et 9 octobre. Dans le secteur de l'éducation, en fait, la grève concerne tous les paliers puisque l'Unpef, le SNTE et le Satef et la fédération du Snapap éducation sont aussi partie prenante de cette décision. Et même l'enseignement supérieur n'est pas en reste, car le Conseil national pour les professeurs de l'enseignement supérieur (Cnes) s'est joint à ce communiqué commun, à côté du secteur de la santé qui y est aussi représenté par plusieurs syndicats, ainsi que ceux des corps communs, de la formation professionnelle et celui des imams. C'est contraints, que les syndicats autonomes ont recours à la protestation, puisque même après leur décision, ils ont émis le souhait que soient gelées les nouvelles mesures relatives à la retraite et que les autorités fassent en sorte que la prochaine rentrée sociale soit apaisée. D'ailleurs, les 17 syndicats se sont résolus à demander une rencontre avec le Premier ministre et à adresser une lettre au président de la République pour réclamer son arbitrage, quant aux décisions relatives au régime de la retraite. Amar R.