Le ministre de l'Habitat a précisé que "cette hausse va s'opérer sur les versements mensuels" tout en réfutant toute difficulté de financement des projets. Face aux inquiétudes des souscripteurs, Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a rassuré, en affirmant que "les projets que mène le secteur selon la formule location vente (AADL) ne connaissent aucune difficulté financière". "Les engagements du secteur de l'Habitat à l'égard des citoyens découlent des instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour mettre les projets du secteur à l'abri des répercussions du recul des recettes financières du pays", a-t-il affirmé à la presse en marge d'une séance de questions orales au Conseil de la nation. "Plus de 920 000 logements, toutes formules confondues, sont en cours de réalisation à travers le territoire national et aucun projet n'a rencontré de difficultés de financement à ce jour", insistera-t-il, dénonçant une "campagne tendancieuse" menée, selon lui, par certaines parties qui mettent en doute les capacités de financement des projets programmés dans le secteur de l'habitat. "Qu'on le veuille ou non, les projets de logement ont apporté de la sérénité aux citoyens", a-t-il dit, ajoutant que "les citoyens ne se laissent plus berner par la désinformation, car la cadence de réalisation des logements est claire pour tous". "Nous savons qui est derrière les sit-in organisés çà et là". Il ne niera pas, pour autant, qu'il existe un retard dans les réalisations et explique : "Il est normal d'enregistrer un retard de quelques mois lorsqu'il c'est dû à des facteurs exogènes comme la météo. Mais les entreprises de réalisation savent que tout retard les expose à des peines pécuniaires" et de poursuivre : "Ce qui est sûr, c'est que nous ne ménageons aucun effort pour maîtriser les délais et la longue attente avant de recevoir les clés fait désormais partie du passé." Au plan tarifaire, Tebboune revient sur le dossier qui, visiblement, a connu une évolution, et réaffirme l'augmentation du prix du logement comme annoncé déjà en mai dernier : "Il a été convenu avec le ministère des Finances, après des négociations de près de neuf mois, d'augmenter de 23% les prix des logements location-vente de la formune AADL pour les souscripteurs inscrits par Internet en 2013 (AADL 2). Cette hausse sera appliquée aux mensualités qui seront payées par les souscripteurs, après la réception de leur logement et non lors du paiement des quatre tranches." Quant au calendrier de convocation des souscripteurs, le ministre a indiqué, encore une fois, que "l'opération de distribution des logements AADL aux souscripteurs de 2001-2002 fin 2016 ou début 2017. Parallèlement, l'opération de distribution des logements AADL 2 se poursuit dans les wilayas qui ne sont pas concernées par le programme AADL 1". Pour Alger, il est clair que la situation est un peu plus compliquée puisque la détermination des dates de convocation des souscripteurs de l'AADL 2 en vue de payer la deuxième tranche reste tributaire des moyens organisationnels de l'AADL. Le ministre dira à ce propos : "Il n'y a aucune mauvaise volonté. Les dates de paiement seront fixées suivant les moyens de l'AADL", précisant que "dans la capitale, 120 000 logements de type location-vente sont en cours de réalisation. Après la distribution de tous les logements des souscripteurs du programme AADL 2001-2002, le surplus de logement sera affecté aux souscripteurs d'AADL 2". Nabila Saidoun