Ils étaient des dizaines de travailleurs de l'éducation nationale à Béjaïa, du personnel des corps communs et ouvriers professionnels, à avoir observé, hier, devant le siège de l'académie, un rassemblement de protestation. Une protestation initiée par le Syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (SNCCOPEN) à Béjaïa. Cette action de protestation a été décidée par le conseil de wilaya dudit syndicat, qui s'est réuni le 4 octobre dernier pour, a-t-on écrit, débattre de "la situation déplorable que rencontrent l'ensemble des corps communs et les ouvriers professionnels ainsi que les agents de sécurité et de prévention au niveau local". Devant une assistance, qui a répondu en masse à l'appel du syndicat, M. Adrar, vice-président du bureau de wilaya, a harangué les manifestants pour qu'ils soient toujours mobilisés. "Il faut rester solidaires et mobilisés pour faire aboutir notre combat. Il ne faut pas céder aux pressions et à l'intimidation de l'administration", a insisté ce syndicaliste avant d'expliquer, point par point, les revendications transmises à la tutelle. Dans sa déclaration-appel à cette action de protestation, le SNCCOPEN a mis en avant pas moins de onze points dans sa plateforme de revendications parmi lesquelles, "la non-publication en toute transparence de la liste des admis à l'examen de recrutement des agents professionnels, qui a eu lieu au mois de février dernier". Mais aussi "l'organisation d'un concours de laborantins durant les vacances sans faire circuler l'information". Le concours s'est déroulé en catimini, a-t-on dénoncé. On a fait part aussi de "la non-application des décisions de la tenue du PV de réunion du 25 juillet dernier, en l'occurrence le mouvement du personnel ; le manque flagrant de la main-d'œuvre et l'exploitation des corps communs et ouvriers professionnels par les responsables des établissements scolaires ; la non-régularisation de la situation financière de 157 ouvriers contractuels, etc." Pour rappel, le SNCCOPEN n'est pas à sa première action de rue à Béjaïa, ponctuée par un rassemblement devant le siège de l'académie. La dernière en date s'est déroulée en avril dernier. Il est revenu encore une fois à la charge pour y déposer sa plateforme de revendications, toujours non satisfaite. Il est à noter que cette grève n'a pas été sans conséquence sur la scolarité des enfants dans les établissements, pourvus notamment de cantines scolaires ; le mouvement de grève a été massivement suivi. L. OUBIRA