Bien que son classement actuel, deuxième à deux points du leader usmiste, témoigne, de la plus évidente des manières, de sa belle santé sportive automnale, le Mouloudia d'Oran mesure parfaitement l'importance des trois prochaines échéances, autant pour sa crédibilité en tant que candidat au podium que pour l'évaluation de son véritable niveau actuel. Pour avoir vécu en tant qu'acteur principal la belle époque du grand MCO, Omar Belatoui ne sait que trop bien que c'est face aux grosses écuries du circuit que l'on mesure sa véritable force. Appelé à effectuer deux périlleux déplacements consécutifs, à Tizi Ouzou pour y affronter la JS Kabylie puis à Sétif pour y défier l'Entente locale, le MCO aura à recevoir juste après le champion sortant et actuel leader du classement général, l'USM Alger. Ambitionnant légitimement de "jouer les deux prochains matches pour les gagner et empocher les six points mis en jeu", le patron technique des Rouge et Blanc ne sait que trop bien l'importance de ces trois prochains matches, aussi bien pour le bilan comptable que pour la stature de son équipe. "Nous sommes quand même le MCO", relativise, optimiste, un Omar Belatoui qui tend "surtout à inculquer la culture de la gagne" à ses actuels joueurs, dont la plupart n'ont presque aucun souvenir de la gloire passée du club dont ils sont sociétaires. Pour avoir tenu en échec un CRB qui s'est avéré ensuite être en crise, puis battu dans les derniers instants un RCR qui pataugeait dans les problèmes avant de ramener un nul laborieux de Batna, le MCO a, aussi et surtout, perdu son seul grand test à l'extérieur : c'était à Alger, face au MCA et à huis clos. C'est, donc, à travers ces deux sorties à hauts risques face à une JSK revancharde puis chez une ESS toujours à l'aise au 8-Mai-1945 qu'Omar Belatoui aura, preuves à l'appui, des réponses à ses interrogations quant au degré de talent et d'ambition du groupe qu'il a sous la main. Aussi, en recevant à Zabana Stadium une USMA toujours difficile à manier, ce MCO connaîtra-t-il ses véritables aptitudes à viser le sommet ou, alors, à se contenter des places d'honneur ? R. B.