Le plan national prévoit 47 à 51 TWh à l'horizon 2030 dont plus de 9 TWh, soit une capacité totalisant 4 500 MW, qui devraient être installés d'ici à 2020. S'exprimant lors de l'inauguration, hier, au Centre de conventions d'Oran (CCO), de la 7e édition du Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable (ERA), en présence de Abdelkader Ouali, ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Noureddine Bouterfa, ministre de l'Energie, a mis en exergue les objectifs en matière d'énergies renouvelables, affirmant à ce propos que "nous sommes déterminés à faire des vingt prochaines années l'ère du déploiement des énergies durables". Le ministre a indiqué que le plan national prévoit 47 à 51 TWh à l'horizon 2030 dont plus de 9 TWh, soit une capacité totalisant 4 500 MW, qui devraient être installés d'ici à 2020. Selon Noureddine Bouterfa, cette stratégie "duale" vise, d'une part, à contribuer à la préservation des réserves fossiles non renouvelables et, plus globalement, à protéger l'environnement et, d'autre part, à l'émergence d'une industrie nationale du renouvelable qui favorisera la transition énergétique et une économie durable. Le ministre a également annoncé le lancement, d'ici la fin 2016, de la phase initiale du programme national puisque l'Algérie comptera 343 MW répartis à travers 14 wilayas du pays. "Actuellement, 16 centrales d'une capacité de 195 MW sont déjà fonctionnelles et injectent de l'énergie d'origine renouvelable dans le réseau alors que 6 autres le seront dans les prochaines semaines", a-t-on affirmé. Dans le but d'accélérer la réalisation du programme national, un appel à investisseur pour 4 000 MW en technologie solaire est actuellement en voie de finalisation par le secteur de l'énergie pour la réalisation d'installations d'électricité à partir de sources renouvelables, a-t-on précisé. Par ailleurs, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement ne manquera pas de souligner, quant à lui, la "nécessité du développement d'une nouvelle activité et la création d'une énergie par le truchement du traitement des déchets et des eaux usées". Dans ce contexte, plus de 100 000 ha de terres cultivables ont été irriguées par le recyclage des eaux usées. Une initiative qui devra, selon le ministre, s'inscrire dans la pérennité avec l'accroissement de la réutilisation des déchets et leur utilisation dans la fertilisation des terres arables. Une mesure qui a incité de nombreuses sociétés polluantes à prendre leurs dispositions, à l'image du Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica) dont les filiales seront dotées, avant le premier semestre de l'année 2017, de filtres à manches à l'effet de réduire les émanations de poussière induites par l'exploitation de ces usines. Ainsi, sur les 12 cimenteries que compte le groupe, 10 sont déjà pourvues de filtre à manche de nouvelle génération. S'agissant du salon, 6 000 visiteurs sont attendus à ce 7e Salon ERA avec la participation d'une centaine d'exposants, nationaux et étrangers. La représentation nationale comprend les deux leaders du secteur de l'énergie, Sonatrach avec 10 filiales, Sonelgaz avec 10 filiales ainsi que 12 établissements qui relèvent du ministère des Ressources en eau et de l'Environnement. Pour la partie étrangère, les exposants représentent 5 entreprises chinoises, 7 entreprises et opérateurs français, 2 entreprises allemandes, une entreprise maltaise, une entreprise néerlandaise et une entreprise polonaise. Enfin, le Salon prévoit 19 communications présentées par des experts et spécialistes, algériens et étrangers, sur divers thèmes en liaison avec les énergies renouvelables et le développement durable. K. REGUIEG-ISSAAD