Résumé : Le voyage se déroulera bien pour Amel qui pour une fois a pu se détendre dans un avion. On annonce l'atterrissage. L'avion touche le sol, et elle pousse un long soupir de soulagement. La vieille dame lui demande si quelqu'un l'attendait. Amel répondit qu'elle était en mission de travail et que Constantine l'avait toujours fascinée. La vieille femme sourit en acquiesçant. - Oui, je vous comprends. Constantine est une très belle ville. Tout en palabrant, les deux femmes arrivèrent au milieu du hall d'entrée. Amel dépose sa valise et le sac de la dame. Celle-ci regardait dans tous les sens avant de s'exclamer. - Ramzi ! Oh Ramzi, mon fils ! Amel se retourne instinctivement et eut le souffle coupé. Arborant une tenue de commandant de bord, qui lui allait à ravir, un jeune homme s'approche d'elles. Il se penche et embrasse sa mère avant de la serrer longuement dans ses bras. - Maman, tu m'as tellement manqué ! - Pas autant qu'à moi mon fils, dit la vieille dame en s'essuyant les yeux. Emue par cette image touchante d'une mère qui retrouve son enfant après une longue absence, Amel qui se sentait de trop s'apprêtait à quitter les lieux, lorsque la voix de la dame l'interpelle. - Oh attendez ! Attendez donc que je fasse les présentations. Amel s'arrête et ébauche un sourire poli. La vieille dame la prend par le bras. - Mon fils, je te présente... Elle s'arrête au milieu de sa phrase et se met à rire. - C'est drôle. Nous avons voyagé ensemble et je ne vous ai même pas demandé votre prénom. - Amel, dit la jeune femme, en serrant la main tendue du jeune pilote qui lui adressait un sourire des plus enjôleurs. - Amel m'a tenu compagnie durant tout le voyage et m'a aidée à transporter mes bagages, poursuit la vieille dame. - Merci d'avoir pris soin de ma mère, dit Ramzi. Un peu confuse, Amel se reprend et lance : - Mais c'est plutôt elle que je dois remercier. Je ne sais vraiment pas comment ce voyage se serait déroulé si elle n'avait pas été là. - Et pourquoi donc ? Amel rougit avant de répondre. - C'est que... C'est ridicule, mais j'ai une peur bleue de l'avion. - Eh bien moi aussi, répondit le jeune pilote le sourire toujours aux lèvres. Se moquait-il d'elle ? Et pourtant Ramzi avait cet air distingué qui ne trompait pas sur son éducation ni sur sa culture. C'est un homme qui a dû beaucoup voyager et rencontrer un tas de gens, les uns plus intéressants que les autres. Comme s'il avait lu dans ses pensées, il reprend : - Disons que cela va mieux depuis que je prends moi-même les commandes. Autrement dit, lors de mon adolescence, j'avais vécu cette horrible sensation. Cette peur bleue, comme vous dites, de quitter le sol. (À suivre) Y. H.