Les secteurs de l'habitat et de l'hydraulique ont été passés en revue, hier, par le wali de Bouira, Mouloud Chérifi, lors d'un conseil de wilaya où a été levé le voile sur le manque de coordination entre les différents services. Ce dernier a passé son temps à demander des explications aux différents responsables. Il régnait dans la salle de réunions, une ambiance de "grand oral" pour les directeurs de l'exécutif. Celui des ressources en eau a été "harcelé" de questions par le wali qui voulait à tout prix comprendre pourquoi certaines localités ne sont pas encore alimentées en eau potable et pourquoi toute interruption d'électricité entraîne une coupure d'eau à Aïn Bessem (sud-est de Bouira) ? Le directeur de l'ADE de Bouira a été également "interpellé" par le wali sur le mode de fonctionnement de son entreprise, laquelle dispose de trois filiales autonomes (ADE distribution, projets et ingénierie), qui, selon toute vraisemblance, manquent de coordination entre elles. "Je ne sais à qui m'adresser quand j'ai un problème. On ne sait pas qui gère quoi ?", s'est plaint le chef de la daïra de M'chedellah. Celui de Lakhdaria a également fait état de "relations difficiles" entre ses services et ceux de la DRE et de l'ADE. Par ailleurs, le DRE a indiqué qu'une enveloppe financière conséquente a été réservée au plan de lutte contre les inondations. Concernant les travaux de raccordement au réseau d'eau potable de huit communes du sud de la wilaya, El-Hakimia, Dechmia, Ridane, Maâmoura, Dirah, Khabouzia, Raouraoua, Bir Ghbalou, le DRE admettra que ce projet a connu quelques contraintes, mais avance convenablement. Il s'est même montré optimiste quant à l'achèvement des travaux d'ici au mois de décembre. Pour rappel, ce projet de raccordement depuis le barrage de Koudiet Acerdoune, a été lancé en 2014 et devait être achevé en juillet 2015. "Je veux des résultats et non des excuses." Au cours du débat, le wali a "découvert l'amateurisme" de certains responsables dans la gestion de leur secteur. Les responsables de l'habitat, notamment le directeur de l'OPGI, ainsi que ceux de l'Agence foncière et de la Duac n'ont également pas été "épargnés". "Je veux des résultats et non des excuses", s'est-il emporté. Selon un rapport, la wilaya a bénéficié, depuis 2005, de près de 84 000 unités de logements. Dans le détail, pour le programme LPL, la wilaya a eu un quota de 20 325 unités, à savoir 10 868 en cours de réalisation, 8 125 réceptionnées et 1 332 non encore entamées. S'agissant de l'habitat rural, il se taille la part du lion avec pas moins de 47 283 unités : 8 237 en cours de réalisation, 34 584 réceptionnées et 4 462 en attente de lancement. Concernant la formule location-vente, la wilaya s'est vu octroyer 4 400 logements : 900 ont été livrés et 3 500 autres sont en voie de réalisation. RAMDANE B.