Le document intitulé "Nouveau modèle économique" qui correspond au plan anti-crise ou plan d'austérité du gouvernement Sellal comporte des tableaux sur l'évolution des indicateurs budgétaires entre 2016 et 2019 * Les dépenses budgétaires évolueront ainsi : 7746,2 milliards en 2015,7 milliards de dinars en 2016, 7183,2 milliards de dinars en 2017, 6800 milliards en 2018 et 2019. L'objectif du gouvernement est de plafonner les dépenses annuelles autour de 7000 milliards de dinars. Un seuil à ne pas dépasser. Cet objectif passe par une stabilisation des dépenses de fonctionnement : 4591,9 milliards de dinars en 2015, 4591,8 milliards de dinars en 2017, 4500 milliards de dinars en 2018 et 2019. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement mise sur la maitrise de l'évolution de la masse salariale de la fonction publique, en un mot le gel des augmentations des salaires des fonctionnaires (à l'exception de la prise en charge de l'avancement statutaire du personnel), le gel d'une hausse du SNMG, et les limitations aux recrutements (contenir les recrutements dans les limites nécessaires au bon fonctionnement du service public. Le gouvernement table aussi sur la réduction du train vie des institutions et administrations publiques. Quant aux dépenses d'équipement, elles subiront une baisse importante : de 3154,3 milliards de dinars en 2015, 2500 milliards de dinars en 2016 à 2591,4 milliards de dinars en 2017,2300 milliards de dinars en 2018 et 2019. * Les recettes budgétaires passeront, elles, de 4480,2 milliards de dinars en 2015, 5095,8 milliards de dinars en 2016, 5335,4 en 2017, 6015,4 en 2018 et 6909,8 milliards de dinars en 2019. * Le déficit du budget est fixé à 1904,2 milliards de dinars en 2016, 1847,8 en 2017,784 milliards de dinars en 2018. * L'objectif du plan d'austérité est de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2019. Le document prévoit un solde budgétaire positif en 2019 de l'ordre de + 109,8 milliards de dinars, celui du Trésor à + 109,8 milliards de dinars. * Pour réduire de manière importante le déficit du Trésor en 2017, le gouvernement compte puiser 1041,8 milliards de dinars du Fonds de régulation des recettes. Il n'en restera dans cette caisse que 4,2 milliards de dinars en 2018 ! Le gouvernement compte supprimer ce fonds en 2019. Du coup, l'Algérie ne pourra plus compter sur cet amortisseur pour parer à des chocs externes. Pour la première fois, l'Algérie dans ce plan anti-crise compte recourir à l'endettement extérieur pour réduire son déficit budgétaire en 2017 : 106 milliards de dinars soit l'équivalent d'un milliard de dollars. K. R.