Le cadrage macroéconomique et financier du projet de loi de finances pour 2017 (PLF 2017), adopté par le Conseil des ministres, a été confectionné de façon à ce qu'il réponde à un principal objectif, celui de maîtriser au mieux les dépenses publiques. Conçu sur la base du prix du baril de pétrole brut à 50 dollars, en 2017, et 55 dollars, puis 60 dollars pour les années 2018 et 2019, le texte vise un plafonnement des dépenses publiques sur la période 2017-2019 à 6800 milliards de dinars, soit une réduction de 12,2 par rapport à 2015. Ainsi, le budget de fonctionnement se chiffre à 4591,84 milliards de dinars, en 2017, contre un niveau de 4807,3 milliards en 2016. Pour sa part, le budget d'équipement est en net repli, à 2291,37 milliards de dinars, précise le PLF 2017, au lieu de 3176 milliards l'an pour l'année en cours. Le budget d'équipement devrait rester stable à 2300 milliards de dinars pour les années 2017-2018. Alors que la Loi de finances de 2016 proposait des recettes en baisse de 4,5% par rapport à la loi de finances complémentaire de 2015, celle de 2017 table, en revanche, sur une hausse de 11% des recettes par rapport à 2016. Les recettes prévisionnelles passent ainsi de 4 747,43 milliards de dinars en 2016 à 5635,5 milliards de dinars en 2017. En 2018, elles devraient être de l'ordre de 5798,1 milliards de dinars, puis 6424,4 milliards en 2019. Le PLF 2017 détaille les recettes budgétaires provenant des fiscalités pétrolière et ordinaire en prévoyant pour 2018 des rentrées fiscales pétrolières qui seront de 2359,7 milliards de dinars, avant d'atteindre 2643,6 milliards de dinars en 2019. La fiscalité ordinaire serait de 3438,4 milliards en 2018 et connaîtrait une hausse en 2019, à 3780,8 milliards de dinars. La moyenne du taux de d'inflation ne devrait pas dépasser les 4% durant la période 2017-2019, avec un taux de croissance prévisionnel de l'économie nationale de 3,9% en 2017 et 3,6% en 2018. Concernant le déficit, le projet de budget affiche des dépenses, d'un montant de 6883,2 milliards de dinars réparti entre 4591,8 milliards de dinars pour le volet fonctionnement et 2291,4 milliards de dinars en crédits de paiements pour le volet équipement. Ce qui donne un solde global du Trésor en déficit de 8%, contre un déficit de 15% en 2016, soit une réduction de près de la moitié. Le taux de change a été fixé, quant à lui, à 108 DA pour un dollar, durant toute la période 2017-2019. Enfin, le gouvernement reste résolument attaché à une dépense sociale soutenue en 2017, où pas moins de 1630,8 milliards de dinars seront consacrés aux transferts sociaux (23,7% du budget global) dont 413,5 milliards de dinars pour la subvention des prix des produits de base, 330,2 milliards de dinars pour le soutien à la santé et 302 milliards de dinars aux programmes de logement.