La maison de la culture Omar-Oussedik de Jijel, abrite depuis samedi des soirées théâtrales inscrites dans le cadre de la 8e édition du Festival international du théâtre de Béjaïa qui s'est tenu du 30 octobre au 4 novembre. Organisée par la direction de la culture de la wilaya de Jijel, cet événement culturel a pour but de donner la chance aux amateurs du théâtre local de prendre attache avec les comédiens professionnels du monde arabe, a précisé la directrice de la culture Salima Gaoua. Des dizaines de comédiens et dramaturges issus de plusieurs pays arabes ont pris part à cette manifestation, à savoir la Tunisie, l'Egypte, la Jordanie, l'Irak et Qatar, rajoute M. Gaoua. Les planches jijéliennes qui ont rompu depuis longtemps avec le théâtre, ont vu défiler quotidiennement plusieurs pléiades de jeunes comédiens et comédiennes du 4e art qui ont présenté pas moins de sept pièces théâtrales. La troupe du Centre national des arts dramatiques et scientifiques de Gafsa en Tunisie a été la première à faire vibrer les planches avec une pièce intitulée Ennajda (Au secours). Réalisée par le dramaturge Mohcine El Adeb et écrite par Saoussen Daouadi, cette pièce a été incarnée par six comédiens qui ont su combiner les différentes techniques théâtrales telles que la comédie et le chant, afin de captiver l'attention des enfants et des adultes. La pièce raconte l'histoire d'un monde fragilisé par les guerres au point où la terre est arrivée à sa fin. Dans une atmosphère morbide où il n'y a plus de lendemain, les seuls êtres qui ont réussi à survivre lancent des cris de détresse avant l'apocalypse. Les rescapés, en l'occurrence des animaux, quelques insectes et des fleures sauvages, prirent Dieu de les sauver en leur envoyant le prophète Soulayman, puisque lui seul est capable de comprendre leur langage et trouver une solution pour sauver le monde de la catastrophe. Voilà le prophète Soulayman qui arrive, mais celui-ci reste muet et ne répond guère à leur détresse. Une façon de dire que chacun est le sauveur du monde à son époque. C'est là que ces êtres vivants comprennent que le prophète ne fait plus partie de leur monde. Ils prennent leur courage à deux mains et relèvent le défi... La terre a finalement été sauvée. La pièce en question pourrait être un message fort aux nations arabes qui vivent actuellement une situation d'effervescence notamment avec les guerres qui se succèdent, ont indiqué des comédiens locaux qui n'ont pas manqué de féliciter les comédiens tunisiens qui, pour la première fois, sont montés sur les planches du théâtre jijélien. RAYAN MOUSSAOUI