Les Vert et Noir, qui ont réalisé un parcours de champions lors de cette coupe de la CAF avec à la clé une finale historique pour sa première participation à cette compétition continentale, ont raté la dernière marche en s'inclinant à Lubumbashi avant-hier face au TP Mazembe (4-1). Même si le souhait des milliers de fans béjaouis était de voir leur équipe s'adjuger le trophée, ils sont réalistes. Ils reconnaissent que l'adversaire du jour leur est supérieur sur tous les plans. Seulement ils ne s'attendaient pas à voir leur équipe chuter aussi lourdement en n'affichant aucune résistance. L'effectif des Vert et Noir était certes réduit par plusieurs défections pour différentes raisons, et il y avait ce mouvement de grève déclenché par les joueurs pour réclamer leur dû, trois jours seulement avant leur départ au Congo, mais cela ne peut expliquer le "ratage" des camarades de Rehal avant-hier face à leur adversaire. Les observateurs pointent du doit l'entraîneur Nacer Sandjak qu'ils considèrent en partie comme responsable de cette débâcle, de par son choix du onze rentrant et le dispositif de jeu mis en place. Le technicien béjaoui était certes contrarié par l'absence de ses deux défenseurs centraux pour suspension, mais il disposait de Bouali et Sidibé qui avaient l'habitude de jouer ensemble dans l'axe de la défense où la complémentarité entre les deux défenseurs prime sur leur valeur intrinsèque. Au lieu de cette option qui était très attendue, Sandjak avait pris le risque d'aligner Khadir, qui n'a joué jusque-là que comme défenseur latéral droit, aux côtés de Bouali dans l'axe, dans un poste qui lui est inhabituel et de surcroît dans une rencontre si intense. À droite de la défense, il a porté son choix sur le milieu de terrain Bentayeb qui a été souvent bon au milieu mais qui a été mal à l'aise et dépassé par les événements face au TP Mazembe, tout comme Khadir dans l'axe. Donc au lieu de pallier une seule défection par rapport au match aller, celle de Benmelouka, le technicien béjaoui a chamboulé toute sa défense et il n'y a qu'à voir les espaces laissés par les Crabes et la facilité avec laquelle les Congolais se présentaient face au gardien Rahmani pour comprendre les conséquences d'un tel choix. Ce n'est pas tout, car même dans la composante qui a débuté le match, tout le monde s'attendait à voir Belkacemi prendre sa place de titulaire, au vu de sa bon rendement après son entrée en jeu en deuxième mi-temps à Blida, au match aller. Des choix qui ont coûté cher aux Vert et Noir en étant que l'ombre d'eux-mêmes face aux Congolais. Cela dit, les Crabes, qui sont rentrés au pays hier et qui devront reprendre du service demain au stade Opow de Béjaïa, doivent se concentrer sur les matches de championnat, à commencer par leur confrontation face à l'USMBA, ce samedi à Bel-Abbès. Z. Tairi Les actionnaires disent préparer un retrait de confiance au président Attia Le président du MO Béjaïa, Zahir Attia, pourrait quitter son poste à l'issue de l'assemblée générale extraordinaire prévue jeudi et à laquelle ont appelé plusieurs actionnaires du club de Ligue 1 algérienne de football avec, à l'ordre du jour, le retrait de confiance au premier responsable du Conseil d'administration, apprend-on lundi des concernés. Le principal grief retenu contre Attia est sa "gestion unilatérale" du club et son "refus de présenter son bilan financier" aux membres de l'assemblée générale, explique à l'APS Farid Zizi, ex-porte-parole des actionnaires et qui détient le plus grand nombre d'actions au sein de la société sportive par actions (SSPA) du club phare de la Soummam'. Le MOB vient de terminer vice-champion de la Coupe de la Confédération africaine de football après sa défaite dimanche sur le terrain des Congolais du TP Mazembe (4-1), en finale retour (1-1 à l'aller). Malgré ce parcours de premier ordre, et ce, pour la première participation internationale des Crabes, l'équipe risque de connaître des lendemains difficiles en championnat où elle occupe la 16e et dernière place au classement (6 pts), mais avec 4 matchs en moins. "Plusieurs joueurs ne sont pas payés entre 6 à 9 mois, et cela risque de se répercuter négativement sur le parcours de notre équipe en championnat. Nous, en tant qu'actionnaires, avons décidé d'agir pour mettre un terme à cette mauvaise gestion qui expose le club au danger", explique encore Zizi.