M. Ali Bechlaoui, dans un enregistrement vocal et des documents signés, dont Liberté détient des copies, accuse l'équipe communale, à sa tête le P/APC, de "mauvaise gestion", de "dilapidation des biens publics" et de "passation de contrats au détriment de l'économie de la commune". Les services de la Brigade de recherches et d'investigation (BRI) de Bouira viennent, selon des sources dignes de foi, d'ouvrir une enquête préliminaire suite aux accusations de M. Ali Bechlaoui, élu RND et vice-P/APC de Bouira contre le P/APC et certains membres de son staff quant à leur gestion. Selon nos informations, les services enquêteurs ont, d'ores et déjà, procédé à la saisie de certains documents liés à l'organisation de la foire de Bouira ainsi que ceux liés à certains marchés publics, notamment ceux de l'équipement et la réalisation de l'éclairage public. En outre, une commission d'enquête du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales est, selon des sources proches de l'affaire, déjà à pied d'œuvre dans le but de vérifier certains éléments présumés "manquants" dans l'inventaire. Hier, le P/APC a été auditionné par le procureur de la République près le tribunal de Bouira. Toutes ces enquêtes font suite aux graves accusations faites par M. Ali Bechlaoui. Ce dernier, dans un enregistrement vocal et des documents signés, dont Liberté détient des copies, accuse ouvertement l'équipe communale, à sa tête le P/APC, de "mauvaise gestion", de "dilapidation des biens publics" et de "passation de contrats au détriment de l'économie de la commune". Pour M. Bechlaoui, "l'exécutif communal a ruiné l'APC de Bouira". À titre d'exemple et dans une liste de 14 points, M. Ali Bechlaoui citera notamment le "détournement de biens sociaux", notamment dans l'affaire des couffins du ramadhan 2016 et "l'enrichissement personnel", précisément dans l'autorisation "douteuse" d'une foire commerciale à Bouira ainsi que l'utilisation du mobilier communal à des fins personnelles. M. Ali Aksousse, premier adjoint du P/APC, a nié en bloc toutes les accusations de M. Bechlaoui, en rappelant que ce dernier était membre de la commission d'inventaire et, par conséquent, "s'il y a une quelconque anomalie, il est également responsable". Et d'affirmer : "Ce monsieur est animé par des desseins inavoués et obscurs. Nous avons un logiciel qui répertorie l'inventaire de l'APC et dès qu'il est confronté à un objet qui n'est pas enregistré dans sa base de données, il l'indique comme manquant. Ce monsieur s'est empressé de faire des photocopies qu'il a transmises à la presse, il aurait pu attendre que soit installée la mise à jour de ce logiciel, chose que nous avons faite et ce logiciel est désormais à jour." M. Aksousse confirmera dans la foulée la présence d'une commission du ministère de l'Intérieur pour vérifier la véracité des "allégations" de M. Bechlaoui. Toutefois, l'opinion publique à Bouira s'interroge sur le "timing" et surtout les objectifs de la sortie médiatique de M. Bechlaoui. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ne pas avoir dénoncé ces supposées "dérives" au moment où il les aurait découvertes, soit, selon ses dires, en 2014 ? RAMDANE B.