Une cellule de crise a été installée au groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Aïn Témouchent, composée d'officiers de la police judiciaire, avec la mobilisation de plus de 150 gendarmes. La disparition mystérieuse de l'enfant Khatou Boucif, 12 ans, qui vient de boucler son neuvième jour, continue de susciter colère et indignation parmi la population de la wilaya de Aïn Témouchent. Mardi après-midi, des dizaines de citoyens, issus aussi bien de Chabat El-Leham où réside l'enfant disparu que d'autres communes, se sont rassemblés devant le siège de la wilaya en guise de solidarité avec les parents du jeune Boucif, avec comme slogan "Nous sommes des Khatou Boucif". Les citoyens ont exigé des autorités locales d'intensifier leurs efforts dans la recherche de l'enfant, et d'investiguer concernant les raisons de sa disparition. Les protestataires ont saisi cette occasion pour revendiquer la réalisation d'une sûreté urbaine dans la commune de Chabat El-Leham, qui ne dispose que d'une brigade de la Gendarmerie nationale et dont la couverture sécuritaire semble à leurs yeux dépassée par l'extension du tissu urbain et par ricochet d'une démographie galopante, avec tout ce que cela suppose comme conséquences avec la multiplication des fléaux sociaux. De leur côté, les autorités locales, à leur tête le SG de la wilaya ainsi que les responsables des services de sécurité, ont reçu, lors de ce sit-in de solidarité, les représentants locaux de la société civile en les rassurant sur leur volonté d'intensifier et d'accélérer les recherches qui se poursuivent. Pour rappel, une cellule de crise a été installée au groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Aïn Témouchent, composée d'officiers de la police judiciaire avec la mobilisation de plus de 150 gendarmes répartis à travers des brigades d'intervention, de ratissages et de renseignements. C'est ce qu'a indiqué le commandant El-Hendi Tarek lors de son intervention, lundi, à la radio locale, il a précisé que le mode opératoire consiste à travailler par étape dont le plan est actionné après l'alerte d'une disparition ou d'enlèvement. Outre la diffusion des signalements de l'enfant sur le réseau radio à toutes les brigades, des opérations de ratissage et de recherche sont menées par les gendarmes sur le terrain à travers des patrouilles et barrages dressés sur l'ensemble du réseau routier, particulièrement les RN 2, 35, 101 et 108 qui mènent respectivement vers Oran, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès et Oran via Tamzoura. M. LARADJ