L'élection de Donald Trump à la présidence américaine a vite suscité la réaction des différents chefs d'Etat dans le monde. Election surprise qui a départagé les grands de ce monde entre ceux qui ont félicité le nouveau président US et ceux qui ont exprimé, plutôt, des appréhensions et des craintes après ce coup de théâtre survenu aux USA. C'est ainsi que le président russe Vladimir Poutine a exprimé plutôt "l'espoir que (soit mené) un travail mutuel pour sortir les relations entre la Russie et les Etats-Unis de leur situation critique". Il a indiqué que la Russie "est prête à faire sa partie du chemin pour restaurer ses relations avec Washington". Le président français François Hollande a estimé que cette élection "ouvre une période d'incertitude", soulignant que "ce qui est en jeu, c'est la paix, c'est la lutte contre le terrorisme, c'est la situation au Moyen-Orient, ce sont les relations économiques et c'est la préservation de la planète". La Première ministre britannique, Theresa May, a indiqué quant à la position de son pays que "le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont une relation durable et spéciale basée sur les valeurs de la liberté, de la démocratie et de l'entreprise", ajoutant : "Nous sommes et restons des partenaires solides en matière de commerce sécurité et défense." De son côté, l'Union européenne a invité le nouveau président américain à un sommet UE-USA. La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a estimé que l'UE "va continuer à travailler avec les Etats-Unis après la victoire de Donald Trump", et que "les liens UE-USA sont plus profonds que n'importe quel changement politique". Indépendamment de cette réaction de l'UE, des pays du Vieux continent ont exprimé, en revanche, leur inquiétude. Réunion spéciale des chefs de la diplomatie de l'UE L'Allemagne, par la voix de sa chancelière Angela Merkel, a, pour sa part, averti M. Trump qu'une future "coopération étroite" entre leur deux pays devrait se fonder sur les valeurs démocratiques communes et a rappelé au président élu sa "responsabilité" au niveau mondial. Le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué, par ailleurs, qu'une réunion spéciale des chefs de la diplomatie de l'Union européenne se tiendrait dimanche à la suite de la victoire surprise de Donald Trump à la présidentielle américaine. Le président chinois Xi Jinping s'est dit "impatient" de travailler avec Donald Trump "sans confrontation" et "en vertu du principe de respect mutuel". Le président chinois a précisé son "grand attachement aux relations sino-américaines", annonçant également qu'il a appelé son futur homologue à renforcer le dialogue entre les deux puissances pour "gérer (leurs) divergences d'une manière constructive". Du côté du monde arabe, théâtre de profonds conflits, ses leaders s'interrogent sur la politique qui sera adoptée par le nouveau président dans la région. Le roi Salmane d'Arabie saoudite a souhaité, dans un télégramme de félicitations au président élu des Etats-Unis, que ce dernier apporte "la stabilité" au Moyen-Orient. Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a également appelé au "renforcement de la paix, de la stabilité et du développement au Moyen-Orient, en particulier à la lumière des défis importants qui pèsent sur la région". Saisissant le nouveau président américain sur les risques encourus s'il négligeait la question palestinienne, la présidence palestinienne a appelé de son côté Donald Trump à œuvrer à l'établissement d'un "Etat palestinien sur les frontières de 1967". De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a félicité Donald Trump qui est, selon lui, "un véritable ami de l'Etat d'Israël". Le ministre israélien de l'Education, Naftali Bennett, a ajouté, pour sa part, que "la victoire de Trump offre à Israël la chance de renoncer immédiatement à l'idée de création d'un Etat palestinien". Pour l'Iran, par la voix de son chef de la diplomatie, Mohammad Javad Zarif, c'est un appel aux "respect des accords" internationaux conclus par son pays qui est exprimé. Javad Zarif a souligné que "tout président des "Etats-Unis doit comprendre les réalités du monde d'aujourd'hui. Le plus important est que le futur président des Etats-Unis respecte les accords, les engagements pris non pas à un niveau bilatéral mais à un niveau multilatéral". Le Premier ministre turc, Binali Yildirim, a déclaré, quant à lui, que la Turquie "espère que notre alliance avec les Etats-Unis va se poursuivre et que notre partenariat et nos relations vont se développer". Synthèse : M. Mouloudj